Algérie

Vers un compromis entre l'homme et l'environnement



Vers un compromis entre l'homme et l'environnement
L'étude veut satisfaire les besoins des populations, tout en protegeant le milieu naturel.La cinquième et dernière phase de l'étude de l'aire protégée Bougaroune-Oued Zhor, celle relative au plan de gestion et à l'élaboration des cahiers de charge a été présentée dernièrement à la direction de l'environnement, en présence des élus locaux concernés et des représentants de différents secteurs en relation avec l'esprit même du projet. Lors de cette rencontre, les représentants du bureau d'études Envicosult ont eu à exposer les grands chapitres de cette dernière phase, tout en suscitant un débat très intéressant.Ce dernier s'est essentiellement axé sur l'exigence de préserver la biodiversité caractérisant cette aire, qui englobe pas moins de huit communes du grand massif de Collo, et aussi sur le droit des populations au développement. Le bureau d'étude a d'ailleurs fait ressortir ce dilemme en relevant la spécificité de cette aire où vit une population permanente : «La politique qui sera menée devra répondre aux exigences des règles de préservation de l'environnement tout en participant au développement local. Cette politique sera souvent le résultat de compromis entre les différents acteurs.»Visant à minimiser au maximum ces «compromissions», l'étude a essayé de satisfaire les besoins légitimes des populations, tout en mettant des garde-fous pour protéger le milieu naturel des «pressions constantes et en croissance continue sur les ressources naturelles (terres, eau, forêts, carrières, sables, etc.». Ainsi, l'aire à protéger, qui s'étend sur plus de 50.000 ha a été scindée en trois zones. La première zone, dite centrale, constitue le c?ur même de l'aire protégée.Elle est identifiée par rapport à son importance naturelle. L'étude propose à cet effet cinq grands espaces situés dans l'aire de l'étude. Ces zones seront exemptes de «toutes exploitation des ressources naturelles» et représentent des «noyaux de conservation». Elles seront toutes ceinturées par des zones tampons ou «zones d'adhésion» où vivent des populations beaucoup plus nombreuses. «Ce sont des secteurs d'utilisation durable des ressources naturelles.» mentionne l'étude.C'est-à-dire que dans ces espaces, l'utilisation des ressources reste permise mais conditionné par les principes du développement durable. La dernière zone, dite «zone de transition», dont l'étendue reste la plus importante, sera affectée «à des activités qui cadrent avec les objectifs d'écodéveloppement de l'aire protégée et qui intègrent une population encore plus nombreuse.». A la fin de la présentation de l'étude, le débat qui s'en est suivi s'est axé sur la nécessaire «adéquation» entre l'homme et son milieu.«Maintenant on doit laisser le temps aux élus des communes concernées ainsi qu'aux différents secteurs de débattre localement de l'opportunité qu'offre ce projet et de nous transmettre par la suite leurs points de vue ou autres remarques ou propositions. Nous sommes parvenus à la phase finale et la réalisation de ce projet qui nous tenait à c?ur est désormais proche.» conclut la directrice de l'environnement.




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