Algérie

Vers où nous ne devons pas aller '


Des guerres au sommet ' Pas de guerre au sommet ' La tendance est plus à valider la première question, que la seconde. Il est plus rentable à la fois pour le pouvoir et l'avenir que le pouvoir lui-même admette qu'il ne possède pas toute la vérité, que de donner du crédit et puis plus rien. Comme si rien ne s'était passé. La raison est bien simple. D'autres Algériens leur demandent de partir. Qu'ils partent en prenant avec eux le système politique instauré depuis l'indépendance.Quand ceux qui sont au pouvoir invoquent la stabilité pour éviter au pays de connaître le printemps arabe, les adeptes de " barakat " répondent plutôt que c'est le refus du pouvoir de partir qui ramènera le printemps arabe. Qui a raison ' Qui a tort ' Moubarak qui prépare ses fils à lui succéder à son DC est parti ?en prison. Ses enfants qui devaient lui succéder l'ont accompagné en prison. Kadhafi qui a régné durant 44 années, a payé de sa vie son refus de partir. Ses enfants qu'il préparait à lui succéder ne connaissent pas encore leur sort. Les populations, savent-elles où nous allons exactement ' Savent-elles où nous ne devons pas aller ' En tout cas, au niveau local, il ne manquera pas de ceux qui leur montreront la route. Les élus locaux ne sont pas tellement au fait de ce qui leur sera explicité par le gouvernement et on sait bien que même nous, ceux de la presse, nous n'avons pas tellement d'informations.
Les éléments constitutifs d'un nouvel ordre social inscrit à la fois dans la vision des implications du programme de soutien à la croissance économique et dans les principes qui fondent la démarche balisée au sein de la tripartite devraient être mieux explicités pour fournir aux populations une lecture peut-être plus sereine que celle qu'elles se font parfois de leur avenir. Pratiquement à part les discours du Président qui tentent de mobiliser les opinions publiques sur la base de l'identification des objectifs poursuivis et du balisage des itinéraires empruntés tout en faisant le lien entre l'impératif du succès du programme mis en ?uvre et les retombées positives sur le bien-être des populations, il n' est pas mené une politique permanente d'explication qui servira de relais à celle que développe le Président. Il est vrai que des ministres dont celui de la participation n'ont pas observé de pause dans les politiques de communication des actions de leur secteur mais il y a de ces concepts utilisés qui ne font pas partie du vocabulaire du profane compte tenu que la transition économique n'a pas été accompagnée d'une familiarisation et pas seulement des populations aux nouveaux concepts qui traduisent les orientations ou axes directeurs de travail autour desquels s'articulent les nouvelles politiques d'action pour ce qui concerne les politiques économiques et sociales.
Nombreux parmi les populations qui accréditent la thèse selon laquelle ces dernières seront jetées en pâture aux forces du marché craignent que leur bien-être ne soit considéré comme une charge pour les entreprises et qu'ils vont faire les frais d'une vision économique fondée sur l'abaissement des coûts salariaux et sociaux en vue de créer les conditions d'une compétitivité performante.
Dans ce contexte justement où la compréhension de ce qui se passe sur le plan des privatisations paraît assez difficile et où il apparait également au vu de la difficulté à trouver un premier emploi pour les jeunes arrivés sur le marché du travail et même pour les diplômés que le processus d'entrée dans l'économie de marché est difficilement maîtrisable, la tendance constatée est aux manifestations et parfois même aux émeutes localisées en substitution à la patience et au dialogue.
Il est temps de penser à donner un contenu concret au pacte social de stabilité qu'avaient envisagé de faire les autorités à un moment donné.
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