Après des semaines de controverse au sujet de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, voilà que ce projet est arrivé à l'hémicycle de Zighoud Youcef, où pendant deux jours les députés ont échangé leurs réflexions quant à cette loi, appelant à son report jusqu'après les prochaines élections présidentielles du 12 décembre prochain.Les députés qui ont appelé à ce rapport, ont expliqué que c'est pour permettre aux rédacteurs de cette loi de prendre le temps nécessaire pour son examen et son enrichissement dans le cadre d'un dialogue inclusif associant l'ensemble des intervenants dans le secteur. En effet, en s'exprimant lors d'une plénière consacrée aux débats autour du projet de loi sur les hydrocarbures présidée par Slimane Chenine, président de l'APN, en présence du ministre des Relations avec le parlement, Fethi Khouil, des députés ont estimé nécessaire d'accorder du temps supplémentaire afin d'examiner ce texte, plaidant pour son report après la prochaine Présidentielle. Pour sa part, le député Abdeldjebar Tazir, du Mouvement El Infitah, a indiqué que la conjoncture actuelle que vit le pays ne permettait pas de débattre d'une loi de haute importance et sensibilité, étant un outil essentiel de développement du secteur des hydrocarbures en particulier et de l'économie nationale en général, avant d'appeler à l'impératif report du texte de loi à après l'élection Présidentielle. De son côté, le député Hadj Belghouati, du front El Moustakbal, a mis en avant l'importance de ce projet, notamment en terme de sécurité énergétique, d'autant plus qu'il exige beaucoup de «clairvoyance, de précision et de réflexion», ce qui signifie l'impératif de lui donner le temps indispensable pour le débattre, soulignant la nécessité de s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et de rechercher d'autres sources alternatives de richesses. Belghouati a également appelé à s'ouvrir sur d'autres secteurs, tels que l'agriculture, le tourisme et autres secteurs, en vue de créer de la richesse et d'en finir avec la dépendance aux hydrocarbures pour concrétiser le développement durable du pays. De son côté, le député Dakmous Dakmoussi, du front de l'Algérie Nouvelle, a rappelé la nécessité d'accorder davantage d'intérêt à ce projet, particulièrement en terme d'approfondissement de son examen et de consultation des spécialistes préconisant également son report jusqu'à l'élection d'un nouveau président et la stabilité de la situation. Après les différentes interventions des députés allant «presque» toutes dans le même sens, ce projet de loi sera-t-il reporté ' Pour répondre aux députés, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, a affirmé que les raisons derrière l'élaboration de ce projet résident essentiellement en le recul des réserves depuis 2005 faute de nouveaux contrats d'investissement conclus avec les partenaires dans le cadre des activités d'exploration et de prospection. Le timing de ce projet est «purement économique coïncidant avec le recul de l'activité d'exploration pétrolière dans le pays à la lumière de l'incapacité de Sonatrach de supporter les grandes charges de cette activité et d'une conjoncture marquée par une grande hausse de la demande interne en énergie», a-t-il dit.
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Posté Le : 07/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Sai
Source : www.lnr-dz.com