Algérie

Vers le recrutement d'adjoints de l'éducation



Vers le recrutement d'adjoints de l'éducation
D'aucuns s'accordent à dire que la violence au sein et à proximité des établissements scolaires est un problème multisectoriel et ne relève pas exclusivement du secteur de l'éducation. D'ailleurs, une réunion se tiendra cette semaine, à Alger, avec toutes les parties concernées dont le ministère de l'Education, celui de l'Intérieur, la DGSN, les associations...au cours de laquelle les intervenants vont essayer d'analyser de manière globale ce phénomène. Pour cela, un concours est prévu à la fin de ce mois pour le recrutement d'adjoints de l'éducation.La violence a certainement des origines, rappelle la conseillère auprès du ministère de l'Education nationale, Tassadit Sahab. « Il y a un manque de prise en charge de l'élève à tous les niveaux, et les raisons sont multiples. L'élève n'agit pas sans antécédents, la violence peut avoir des prémices en classe, au réfectoire, à la bibliothèque, dans le milieu familial ou dans l'environnement extérieur », souligne-t-elle, estimant que le contact entre la famille et l'école pour une prise en charge de l'élève par le psychologue est vital. Selon elle, les séquelles psychologiques de la décennie noire et le manque d'activités sportives et culturelles, voire le vide vécu pendant cette période, sont à l'origine de cette violence. « Le ministère de l'Education a pris des mesures pour résoudre ce phénomène par la révision du règlement intérieur des établissements scolaires en mettant en place des cellules d'écoute et en redynamisant le sport scolaire, mais les efforts de la tutelle à elle seule ne suffisent pas », a-t-elle soutenu, notant toutefois qu'il y a une baisse dans l'acte de violence. « Mais on a l'impression qu'il s'est étendu parce qu'on a beaucoup tu cette violence ». Pour le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, la violence scolaire est « un signe de détresse à décoder et à prendre en charge ». Selon lui, l'indiscipline qui règne dans les écoles est génératrice de violence, ajoutée à cela d'autres raisons dont la surcharge des classes et des programmes scolaires, le manque de formation de l'enseignant pour conduire une classe, le manque d'activités sportives et culturelles qui permettent à l'élève de s'extérioriser et de dégager son énergie dans la bonne voie, tous ces facteurs impactent négativement le comportement des élèves.Pour ce professeur, il existe un manque d'encadrement administratif et une mauvaise gestion, « Auparavant, il y avait des adjoints de l'éducation qui contrôlaient même les sanitaires », dit-il. « Si on ne lutte pas contre cette micro-violence maintenant, elle risque de durcir à l'avenir », précise-t-il. D'après Ayache, un éducateur du cycle moyen, la prise en charge psychologique est nécessaire pour « gérer un élève en crise ». Même les enseignants doivent bénéficier de cette formation car « la plupart d'entre eux mettent en application des contenus sans se soucier de l'irruption parfois de manifestations négatives en classe », signale-t-il. Il préconise également le recrutement de psychologues, regrettant le fait qu'il n'y ait pas de recherche en sociologie pour analyser ces comportements violents.




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