Algérie

Vers le lancement d'une nouvelle campagne de pêche : La priorité sera accordée au marché local



Vers le lancement d'une nouvelle campagne de pêche : La priorité sera accordée au marché local
Photo : Makine F. Une nouvelle campagne de pêche sera lancée prochainement avec l'acquisition d'un nouveau navire de recherche devant évaluer les stocks halieutiques après l'exploitation de la dernière décennie. Et c'est sur cette base que sera mis en place un plan de gestion pour les années à  venir. L'évaluation effectuée durant la période 2003 à  2004 a permis de calculer le niveau de production de manière à  assurer une exportation optimale. Une chose est sûre, affirme M. Ahmed Kassi Abdallah, secrétaire général du département de la Pêche et des Ressources halieutiques, «la priorité de l'approvisionnement sera accordée au marché local». L'Assemblée populaire nationale a organisé, hier, en collaboration avec le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques une journée parlementaire sous le thème «la richesse halieutique en Algérie, réalité et perspective». Le SG du ministère estime que l'Algérie se doit d'établir une nouvelle stratégie de gestion et de production des ressources halieutiques pour faire face à  la menace internationale, dont la majorité des Etats agissent dans ce domaine en défaveur des pays en voie de développement. Depuis la transformation du secteur en une circonscription ministérielle, des efforts colossaux ont été fournis dans le cadre d'un schéma directeur à  l'horizon 2025. «Nous sommes en voie de lancer le prochain plan quinquennal. Ce qui nécessite de prendre en compte toutes les chaînes de production, notamment la question ayant trait à  la gestion des ports de pêche», a-t-il déclaré, en mettant un accent particulier sur l'industrie de transformation devenue «une nécessité absolue de l'heure». Ces démarches seront établies sur la base des recommandations des assises de la pêche organisée en octobre dernier. M. Bensegni Nadir, directeur central au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, a souligné, pour sa part, que le secteur est fondé sur trois mots clés, disponibilité, qualité et accessibilité. Le programme impulsé par le président de la République, dira-t-il, avait pour objectif la création des richesses et l'augmentation des produits halieutiques, le réajustement de la politique sectorielle durant la période 2010-2014, ainsi que l'optimisation des rendements liés aux activités de la pêche. Le chef de l'Etat, rappelle l'orateur, avait pour ambition également la consécration durable des activités sectorielles durant la période 2015-2025. En termes de flottille, indique-t-il, il est prévu l'acquisition de 1493 unités tout types confondus.Les investissements publics dans ce domaine ont atteint le seuil de 37.6 milliards de dinars et le privé plus de 264 milliards de dinars. Le chiffre d'affaires préconisé cependant à  l'horizon 2025 sera de l'ordre de 82 milliards de dinars. M. Bensegni attire l'attention dans ce sillage sur le problème de la diminution de l'offre essentiellement due à  l'épuisement des stocks et la corruption, qui est de plus en plus «important et inquiétant». Le président de la commission parlementaire de l'agriculture, de la pêche maritime et de la protection de l'environnement M. Allali Larbi s'interroge, quant à  lui, sur «la part de l'Algérie devant l'Egypte, le Maroc et la Mauritanie détenant 72.6% de la production halieutique arabe», avant de souligner l'importance de ce secteur dans la réalisation de la sécurité alimentaire et la résorption du chômage, sachant  que ce secteur ne contribue qu'avec 1% dans le PIB national. En Algérie, les ressources halieutiques et aquacoles représentent un potentiel économique certain, puisqu'elle dispose d'une façade maritime offrant 9.5 millions d'hectares pour l'exercice de la pêche et une superficie de plans d'eaux naturels et artificiels estimée à  100.000 hectares. L'ambassadeur coréen présent à  la rencontre a fait savoir qu'il existe deux projets de coopération avec l'Algérie, l'un concernant l'élevage de la crevette à  Skikda (budget : 2 300.000 dollars) et le deuxième concerne toujours l'élevage des crevettes dans le désert du Sahara à  Ouargla (budget : 6 000.000 dollars).    


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