Un arrêté du ministère de la Culture, paru dans le Journal officiel du 8 mai 2016 est venu officialiser l’ouverture d’une instance de classement de trois monuments de Skikda.
Ainsi, l’Hôtel de Ville, la gare ferroviaire et la Poste centrale sont désormais appelés à faire partie du patrimoine national. Cette étape constitue la dernière phase légale devant permettre de classer définitivement ces trois joyaux architecturaux de la ville de Skikda. Ledit arrêté précise, pour l’ensemble de ces œuvres, que «toute construction ou intervention sur le monument ou dans ses abords ou sa zone de protection est soumise à autorisation du ministre chargé de la Culture».
Les instances ministérielles accordent à cet effet un délai pour recueillir, éventuellement, toute observation émanant des propriétaires de ces édifices ou de ceux disposant de biens dans la zone de protection délimitée par le même décret.
Il faut souligner à cet effet, que les trois monuments proposés au classement n’appartiennent pas à de privés. La Poste centrale est un bien de l’Etat, comme l’Hôtel de Ville, appartenant à l’APC de Skikda, et la Gare ferroviaire, qui relève de la Société nationale du transport par voie ferroviaire.
L’ouverture de cette instance de classement des monuments de Skikda intervient, comme le précise le même arrêté, suite à l’avis favorable émis par la commission nationale des biens culturels. Cette dernière, lors de sa réunion tenue au mois de mars 2015, avait en effet retenu ces trois monuments.
Une décision qui s’apparente déjà à une belle victoire du patrimoine local en attendant, comme l’espèrent les habitants de Skikda, de penser aussi aux Citernes romaines de Skikda et de Stora, la Banque centrale, la Piscine de Ben M’hidi et d’autres merveilles, dont Skikda regorge.
La volonté du ministère de la Culture est venue vraiment à temps pour mettre fin à l’incroyable dégradation que vivent ces monuments, surtout l’Hôtel de Ville et la Gare ferroviaire, devenus de véritables pigeonniers.
L’Hôtel de Ville a même été agressé dernièrement, au vu et au su de tout le monde, lorsqu’on était venu briser à coups de marteaux les marches en marbre de l’entrée de l’état civil pour y incruster un semblant de passage pour les handicapés. Les élus n’avaient à l’époque pas levé le petit doigt devant l’ancien chef de daïra, qui avait ordonné de briser le marbre de Fil-Fila. Les traces néfastes sont encore visibles et dénaturent ce joyau architectural.
On ne parlera pas de cette décision incongrue de planter un palmier dans l’enceinte du jardin du jet d’eau de l’Hôtel de Ville. Une plantation qui a fini par engendrer de graves fissures au bassin.
Alors, vivement le classement !
Photo: L'Hôtel de ville de Skikda. Cette mesure permettra de protéger ces sites emblématiques de la ville.
Khider Ouahab
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Posté Le : 19/06/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Khider Ouahab
Source : elwatan.com du samedi 18 juin 2016