Algérie

Vers la suppression des quotas pour les transformateurs




Du moins c’est ce qui ressort des déclarations de Mohamed Laïd Benamor, PDG du groupe Benamor et président du Comité interprofessionnel des céréales, en marge d’une réunion qui a regroupé, hier, le ministre de l’Agriculture et les acteurs de la filière céréales.
M. Benamor a plaidé pour la suppression des quotas, estimant que le contexte actuel est favorable pour une telle mesure. «Avec l’augmentation de 10% et les moulins publics qui tournent à 100% des capacités, je ne pense pas du tout qu’il puisse y avoir des problèmes. Nous avons demandé à ce que non seulement cette hausse soit maintenue, mais que les quotas soient supprimés», a-t-il expliqué. «On constate que la demande est de plus en plus importante, vu les problèmes que nous avons eus ces deux derniers mois au niveau des frontières, même si cela a été réglé avec plus de contrôle», a-t-il ajouté en faisant allusion à la contrebande exacerbée par la crise libyenne et les troubles en Tunisie.
«Les quotas de 70% seront résorbés par le marché. J’irai même plus loin : je pense que les quotas eux-mêmes vont disparaître», a-t-il insisté. Selon lui, l’offre et la demande ne risquent pas d’être déséquilibrées par une telle mesure. «On aura des moulins qui seront opérationnels à 100% alors que d’autres auront des capacités en deçà des 70% que leur accorde l’OAIC», a-t-il noté.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, s’est montré ouvert à une telle option. «Pour l’instant, c’est seulement pour le Ramadhan. Nous voulons éviter pour le mois de Ramadhan toute spéculation sur ce produit à travers tout le territoire national. Après on avisera…», a-t-il dit en soulignant qu’«il y a une forte demande».
«Toutes ces augmentations qu’on voit çà et là peuvent justifier ce fait», a-t-il poursuivi. Le ministre a reconnu que l’augmentation des quotas des transformateurs de blé, qui entrera en vigueur à partir du 15 juillet, a alourdi la facture alimentaire.
D’après lui, on ne pourra en mesurer l’impact qu’à la fin de l’année. «C’est sûr qu’il y aura un impact sur la facture alimentaire, mais on a une bonne production en blé dur. Nous sommes en pleine période de collecte. Ce qui est important, c’est qu’il y ait comme aujourd’hui disponibilité à travers tout le pays. Quand c’est bien réparti, vous avez une gestion rationnelle. D’ailleurs, les dispositions qui ont été prises il y a trois ou quatre mois ont eu des résultats», a-t-il souligné encore. Les importations de céréales, semoules et farines ont augmenté de plus de 244% durant les cinq premiers mois de l’année en cours.
Elles sont passées de 113,49 millions de dollars en mai 2010 à 391,13 millions de dollars la même période en 2011. Les cours des céréales se sont envolés sur les marchés internationaux. Ces importations ont alourdi la facture alimentaire dont elles représentent 48%.
Les importations des produits alimentaires ont doublé entre mai 2010 et la même période en 2011. Elles ont atteint les 824 millions de dollars contre 408 millions de dollars l’année dernière, soit un bond de 101,96%.
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)