Algérie

Vers la revalorisation de l'enseignement professionnel



Vers la revalorisation de l'enseignement professionnel
L'enseignement professionnel, dispensé auparavant dans des lycées techniques sous tutelle du ministère de l'Education nationale, pourrait être relancé, a annoncé, hier, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne.Il a estimé que cet enseignement, auquel il avait été mis fin il y a environ six ans et qui était sanctionné par un baccalauréat professionnel, contribuerait à prendre en charge et à intégrer 30 à 40% d'élèves peu intéressés, selon lui, par une formation dans l'une des disciplines dispensées par les centres de formation professionnelle, qui sont, à leurs yeux, peu valorisantes. « Le grand problème, a-t-il indiqué, est le manque d'organisation du système d'orientation. Les élèves sont tous orientés vers le système général du moyen au secondaire alors qu'ils sont censés être orientés vers la formation professionnelle, d'où la déperdition scolaire estimée à plus de 50%. » L'éducation nationale, la formation professionnelle et l'enseignement supérieur sont en train de se pencher sur ce dysfonctionnement afin de trouver des solutions et d'améliorer le système éducatif, selon le ministre. Relancer l'enseignement professionnel est un objectif auquel pensent les pouvoirs publics en vue de revaloriser ce nouveau cursus. Mebarki a indiqué qu'il fera une proposition dans ce sens au gouvernement. « Beaucoup de solutions vont être proposées et la concrétisation de ce projet prendra au moins une année », a indiqué Mebarki. Il a déclaré que son secteur forme « utile » afin de permettre aux jeunes de s'insérer dans la vie active. Ces formations sont décidées « en partenariat avec le secteur socio-économique, d'abord à un niveau local, en prenant en compte les besoins et les spécificités de chaque région à travers des commissions de wilaya, ensuite au niveau national à travers le conseil national de partenariat. Et c'est là où se définissent les spécialités à ouvrir et à arrêter, et ce, en fonction des besoins du développement économique », a-t-il expliqué. Concernant le peu d'engouement pour certains métiers comme la plomberie, le ministre a fait savoir qu'il existe 600 sections dans cette spécialité dont la capacité de chacune d'elles est de 20 stagiaires. « Ces spécialités sont boudées pour de multiples raisons mais la situation est en train de changer », a-t-il souligné. Le ministre a, par ailleurs, affirmé que la majorité des élèves formés dans les centres de formation professionnelle, lesquels dispensent 442 spécialités, trouvaient un emploi 3 à 6 mois après la fin de leur cursus. La nomenclature des métiers est révisée tous les deux ans, et « ce sont des délais corrects », estime le premier responsable du secteur. 650.000 élèves sont appelés à rejoindre le 27 septembre les 1.200 centres de formation professionnelle et d'apprentissage répartis à travers le pays.




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