Algérie

Vers la non-participation du RCD


Le Rassemblement pour la culture et la démocratie devra entériner, ce week-end, le mot d'ordre de bouderie des élections législatives anticipées du 12 juin prochain.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le Rassemblement pour la culture et la démocratie ne devrait pas prendre part aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain.
L'option, qui ne fait pas l'ombre d'un doute, sera entérinée, après-demain samedi, à l'occasion d'une session ordinaire du conseil national du parti. Il s'agira, en fait, de la reprise de la sixième session ordinaire de cette instance du parti, tenue le 26 septembre dernier au siège national faute d'une autorisation des services de la Wilaya d'Alger de la tenir à l'hôtel El Riadh, à l'ouest de la capitale.
Une session laissée, depuis, ouverte. Une autorisation que le RCD vient d'obtenir cette fois-ci des mêmes services, et le conclave devra se dérouler comme souvent au Cercle des moudjahidine, à Alger-Centre.
Et cette option de non-participation semble faire l'objet d'un large consensus au sein de la base, et est ressortie fortement lors des conseils régionaux du parti tenus les deux week-ends derniers.
Des structures de concertation consacrées par les statuts adoptés lors du dernier congrès du parti, en février 2018 composées, notamment, des membres du conseil national issus des wilayas, des présidents des conseils communaux et des maires du parti. Une option qui coule de source, pour un parti pleinement engagé dans le mouvement populaire du 22 février 2019 et dont il adopte les revendications qu'il considère loin d'être satisfaites. Le RCD estime que «seul un processus constituant conduit par le biais d'instances issues d'un large consensus est à même de jeter les bases de la construction de l'Etat démocratique revendiqué et tant espéré».
Et de considérer que «l'avènement d'un tel consensus ou compromis démocratique suppose, au préalable, l'exercice effectif de toutes les libertés individuelles et collectives, dont le droit de réunion, de rassemblement et de manifetions». Le parti progressiste voit en les législatives anticipées prévues le 12 juin prochain une manière pour le pouvoir de «re-clientéliser des acteurs du passé et de recruter de nouveaux clients issus des mêmes matrices et marginalisés à la fin du règne de Bouteflika, une option «vouée à l'échec puisque portant les germes de l'aggravation de la corruption». Cette plus que probable défection du RCD aux prochaines élections législatives anticipées sera la seconde à être enregistrée après celle, annoncée dimanche dernier, par le Parti des travailleurs.
Un duo qui pourrait être rejoint par le Front des forces socialistes dont l'actuelle direction nationale, tentée par une participation à ce rendez-vous, fait face à une opposition farouche de la base.
M. K.
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