Ce sommet de l'UA avait initialement pour thème "Agriculture et sécurité alimentaire", s'est transformé par la force des choses en une réunion traitant les crises en Centrafrique et au Soudan du Sud.Devant cette situation, les dirigeants africains ont décidé de la mise en place de la Force africaine de formation rapide.Ainsi, une dizaine de pays, dont l'Algérie ont promis de fournir des troupes à cette future force."Une dizaine d'Etats vont mettre à disposition des forces pour organiser des opérations ponctuelles sur des sites en Afrique, après décision prise par le Conseil de paix et sécurité de l'UA", a déclaré le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier, qui a pris, jeudi, la présidence tournante de l'organisation panafricaine, a insisté sur le fait que "l'engagement restera donc toujours dans le cadre de l'Union africaine".Il y a lieu de rappeler que la création de cette Force africaine de réaction rapide avait été décidée lors du précédent sommet en mai 2013 et l'urgence de sa mise sur pied rappelée lors du Sommet de Paris sur la sécurité en Afrique en décembre dernier. Hier, les dirigeants africains se sont réunis à Addis Abeba pour lever des fonds en faveur de leur force en Centrafrique, pays déchiré depuis 10 mois par des violences meurtrières, dont ils craignent qu'elles ne déstabilisent la région."À l'évidence, l'effondrement de la loi et de l'ordre est une menace pour l'existence même de la Centrafrique (et), il peut avoir de graves conséquences sur la sécurité et la stabilité régionales", a déclaré le commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui à l'ouverture de la rencontre."La situation sécuritaire est extrêmement inquiétante, avec la poursuite d'attaques contre des civils qui, à leur tour, accroissent les tensions religieuses et intercommunautaires", a-t-il ajouté. Malgré le déploiement de la Misca, soutenue depuis début décembre par 1.600 soldats français, la Centrafrique a connu ces derniers jours un regain de violences. Selon des diplomates, la question de renforts pour la Misca n'a pas vraiment fait débat au sommet, le passage de relais à l'ONU ne devant pas être étudié avant février, à l'issue d'un audit onusien des besoins sur le terrain. Les pays africains semblent mettre un point d'honneur à rester, pour l'heure, maîtres des opérations en Centrafrique, mais il semble peu probable qu'ils puissent augmenter les effectifs africains sur place, car ils participent déjà à des missions de maintien de la paix dans de nombreux pays, dont la Somalie, le Mali ou au Darfour (Soudan).Selon certains observateurs, une force de réaction rapide aurait pu endiguer les récentes crises au Mali, en Centrafrique, mais aussi au Soudan du Sud où l'armée loyale au président Salva Kiir et les troupes fidèles à son ancien vice-président Riek Machar s'affrontent depuis mi-décembre.M T./AgencesNomAdresse email
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Merzak Tigrine
Source : www.liberte-algerie.com