Algérie

Vers la mise en place d'un système global de gestion des risques dans le secteur Assurance agricole


Afin de répertorier tous les risques agricoles et leur gestion efficiente, un document portant sur une profonde analyse diagnostic de l'assurance agricole en Algérie a été élaboré conjointement par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et la Banque mondiale (BM). Il a été soumis à débat dans un atelier organisé hier à l'Institut national de vulgarisation agricole (Inva) et dont le coup d'envoi a été lancé par le ministre en charge du département, Rachid Benaïssa, et Maurice Saadi expert en économie agricole et représentant de la BM. À propos de l'intérêt d'une telle étude le ministre a fait savoir qu'«il s'agit là d'une étude qui va servir à réduire au maximum les effets des risques agricoles dans notre pays» et de poursuivre que cela «va aussi permettre de rapprocher les agriculteurs au nouveau système d'assurance agricole». Une perspective qui a de fortes chances d'aboutir dans la mesure où «le but recherché à travers cette étude est de mettre en place un système d'assurance agricole global», a indiqué Maurice Saadi. En d'autres termes «mettre en place un système d'assurance national qui couvre toutes les filières agricoles sans exception», a souligné le représentant de la BM. On apprendra également du rapporteur de l'atelier, que le document en question dresse, d'un côté, un diagnostic précis des différents risques auxquels sont soumis les agriculteurs et éleveurs, et, de l'autre côté, les mécanismes et le cadre de gestion stratégique des risques agricoles comme base de prise de décision et de planification à moyen et long termes. De même que dans le document il est passé en revue les expériences internationales et leur confrontation à la situation algérienne.Il est utile de souligner que la BM n'en est pas à sa première aide à notre secteur de l'agriculture. En effet le gouvernement algérien a déjà sollicité la Banque mondiale pour travailler sur le domaine du foncier agricole, le crédit agricole et la réforme du secteur coopératif. Pour ce qui concerne la dernière sollicitation, consacrée à la gestion et la prévention des risques agricoles et des catastrophes naturelles, elle est d'autant plus attendue quand on sait que les assurances agricoles en Algérie connaissent une faible affluence de la part des agriculteurs, en dépit du nombre important de produits proposés sur le marché, à cause notamment des primes d'assurance jugées élevées par les agriculteurs ou à l'inadaptation des types d'assurance
avec la nature de l'activité agricole. Et pour preuve le secteur agricole compte près de 75 000 assurés sur un marché comprenant entre 800 000 et 900 000 agriculteurs inscrits à la Chambre nationale d'agriculture, soit un taux d'assurance de seulement 8 à 10%. C'est pour dire enfin que la donne pourrait changer grâce à la mise prochainement d'un système d'assurance agricole global.
Z. A.
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