Photo : S. Zoheir
Par Younès Djama
Retirer son argent de la poste pour le placer dans les banques ' C'est une option qui se précise de plus en plus chez les clients d'Algérie Poste (AP), que la grève sauvage lancée à la veille du Nouvel An a grandement pénalisés. Quelques-uns pensent que si les grévistes d'AP ont réussi quelque chose dans leur bras de fer avec la direction, c'est le fait d'avoir fait détester l'institution par ses milliers
de clients.
Une situation qui va bénéficier aux banques auprès desquelles ils ne risquent pas de connaître de tels désagréments. Ainsi, les efforts de médiation de certaines parties et les annonces faites par la direction d'AP à l'endroit des employés grévistes, n'ont pas réussi à entamer l'entêtement de ces derniers à poursuivre leur grève que d'aucuns qualifient de véritable «prise d'otage» des clients. Les employés en grève observent depuis le déclenchement de ce débrayage impromptu un sit-in permanent devant le siège de la Grande Poste à Alger. Leurs mots d'ordres : le départ du DG d'AP et du SG du Syndicat d'entreprise. En raison de ce débrayage, des milliers d'usagers ont dû voir l'encaissement de leur argent différé à une date indéterminée. Les GAB (distributeurs automatiques) d'Algérie Poste, qui ont momentanément atténué la détresse des usagers d'AP, ne disposent plus d'argent faute de réalimentation en argent liquide.
En dépit de l'appel lancé, mardi dernier, par le DG de l'entreprise, les appelant à reprendre le travail avec, en prime, la prise en charge des revendications dont la prime de rendement (30 000 dinars) que l'administration a promis de leur verser, les travailleurs d'Algérie Poste (AP) en grève depuis douze jours, campent sur leur position. La reprise du travail passe, selon quelques uns rencontrés, mercredi, au niveau du rassemblement de la Grande-Poste à Alger, par le départ du premier responsable et le SG du syndicat d'entreprise, accusés de mauvaise gestion. Des citoyens se sont dits «scandalisés» par cette grève, déclenchée à la veille du nouvel an sans préavis, et qui les a grandement pénalisés. «Même pas le service minimum», tempête un quinquagénaire. Quant à l'appel du DG les invitant à reprendre le travail, les protestataires ne veulent pas en entendre parler.
La méditation annoncée du SG de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), à l'appel du ministre de la Poste, Moussa Benhamadi, n'a pas eu l'effet escompté. Le Conseil d'administration d'AP qui s'est réuni lundi soir, a décidé d'octroyer une prime d'«encouragement» de 30 000 dinars. Le versement de ladite prime était annoncé pour avant-hier, mercredi. Le reste des revendications professionnelles relatives à l'avancement, la titularisation, la formation, la désignation et la classification de certains postes à l'instar des receveurs de poste «seront prises en charge d'ici le mois prochain (février)», comme annoncé par AP dans un communiqué. «C'est ce que nous avons lu dans la presse, commente un gréviste. En plus, nos revendications vont au-delà de cette prime». Rappelons que l'administration d'AP a refusé de verser la prime de bénéfice réclamée par les postiers du fait qu'elle a enregistré un bilan déficitaire l'an dernier.
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Posté Le : 11/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y D
Source : www.latribune-online.com