Algérie

Vers la fin du terrorisme et le début d’une ère nouvelle?



Hattab «tenté» par la reddition Hassan Hattab, l’ex-émir de la zone II du GIA et l’un des fondateurs du GSPC vient, après un long silence, de rendre public un communiqué dans lequel il loue la politique de réconciliation nationale et appelle pratiquement ses anciens camarades à déposer les armes. L’appel de Hattab risque fort cependant, selon les observateurs de la scène sécuritaire, de tomber dans l’oreille d’un sourd, mais il revêt néanmoins une importance particulière, ne serait-ce que par l’aveu fait en ce sens que Hattab considère apparemment que le terrorisme ne conduit à rien d’autre qu’à plus de sang et de violence. Remplacé par Abou Mossa’âb Abdelwoudoud, Abou Hamza, de son vrai nom Hassan Hattab, serait prêt, disent plusieurs observateurs, à se rendre aux autorités avec au moins une centaine de ses «fidèles». Hattab, resté longtemps insaisissable, serait, toujours selon ces sources, caché dans les maquis de la wilaya de Boumerdès où, depuis son «limogeage», il serait resté en marge de la scène terroriste. Hattab qui, aujourd’hui, serait à la tête d’une véritable fortune se comptant en milliards, produits de rackets et de vols entre autres, semble donc revenu à de meilleurs sentiments envers le peuple et déclare «vouloir participer au retour de la paix» avec, à la clé, «la réconciliation entre les frères».Il ajoute dans son communiqué, ou du moins dans le communiqué qui lui est attribué, qu’il «renouvelle son appui aux dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale et souhaite, ce faisant, que le président de la République aille jusqu’au bout de sa démarche...». Toutefois, la question que tout le monde se pose, aujourd’hui, est celle de savoir quelle est, actuellement, l’influence sur les maquis de celui qui fut le chef tout puissant et quelle serait donc la portée de son appel. L’espoir de tout un chacun est de voir cet appel entendu et ne pas tomber dans l’oreille d’un sourd, comme le fut celui de Rabah Kebir. Par ailleurs, d’autres informations affirment que les rangs terroristes seraient en pleine agitation à cause du partage de butins provenant, entre autres, de rapines, de vols et d’attaques de transports de fonds et d’agences postales et bancaires. Cette situation se serait, dit-on, aggravée avec les ambitions de certains émirs qui pensent gravir les échelons et donc mieux s’enrichir maintenant que le GSPC fait partie intégrante de la nébuleuse Al-Qaïda. A souligner néanmoins que dans la zone où ces «émirs» sévissaient jusque-là, c’est-à-dire principalement le Centre du pays, notamment les maquis de Kabylie, la sécurité semble rétablie et, depuis un moment, les exactions terroristes ne sont plus signalées. Il est vrai que ce résultat est non pas le fruit de la «bonne volonté» des terroristes mais de la présence remarquable et remarquée des forces de sécurité qui multiplient les sorties sur le terrain et pourchassent les résidus des groupes armés jusque dans leurs tanières. L’espoir existe en ce début d’année nouvelle de voir le pays enfin renouer avec la paix et la sérénité et s’atteler aux véritables défis, ceux du développement.




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