Des associations de parents d'élèves ont exprimé, hier, leurs inquiétudes concernant l'achèvement du programme scolaire dans les wilayas fortement touchées par la grève du Cnapeste.L'Association nationale des parents d'élèves et la Fédération nationale des parents d'élèves n'ont pas écarté le recours à la demande, officiellement, du report de la date des examens nationaux, dont le baccalauréat. Khaled Ahmed et Djamila Khiar, présidents respectifs des deux associations, ont souligné hier, lors de leur passage au forum d'El Moudjahid, que leurs organisations «introduiront la demande appropriée, selon la situation».
«Les associations de parents d'élèves font partie des commissions locales de suivi du programme. Nous avons envoyé nos représentants dans les wilayas touchées, à savoir Blida et Béjaïa, nous serons fixés dans quelques semaines sur l'ampleur du retard et demanderons les mesures qui s'imposent», souligne Djamila Khiar.
Pour Khaled Ahmed, le retard dans les wilayas concernées peut être rattrapé avec les mesures décrétées par le ministère de l'Education nationale. Des craintes sont exprimées quant à l'ampleur du retard dans la wilaya de Béjaïa, «avec plus de 1000 grévistes». «Il faut une prise en charge de tout l'impact découlant de cette grève. Nous soumettrons nos propositions à la ministre lors de la rencontre de mercredi prochain», souligne Khaled Ahmed.
«La situation est un peu plus compliquée à Béjaïa, où le retard est plus important qu'à Blida et Tizi Ouzou», affirme Mme Khiar. «Au mois d'avril, nous aurons réuni tous les éléments pour savoir si le protocole de rattrapage de ce retard est suffisant. Autrement, nous introduirons une demande officielle pour y remédier.
Nous revendiquerons tous les moyens pour que nos enfants ne soient pas livrés à eux-mêmes, que les élèves d'une wilaya soient sacrifiés. Nous demanderons le report de l'examen du baccalauréat si c'est nécessaire», a souligné la présidente de la Fédération nationale des parents d'élèves.
Les deux conférenciers saluent en outre la décision du maintien des contractuels recrutés durant la grève. Ils estiment que le recours au service de ce personnel, sollicité par les walis, a pour objectif d'assurer une mission de soutien pédagogique. «Ces enseignants issus des concours de recrutement peuvent être sollicités pour enseigner en cas de nouvelle grève», expliquent les deux conférenciers.
Ces associations considèrent que la réussite du programme de rattrapage mis en place dépend de la mobilisation des directeurs des établissements et des enseignants «qui doivent veiller à l'application du plan de rattrapage et que le protocole soit adapté, sans toucher aux journées de repos des élèves ni à leurs vacances scolaires».
Elles ont annoncé l'engagement d'une action en justice contre les directeurs ayant fermé les établissements scolaires durant la grève du Cnapeste. «Nous avons relevé des cas de directeurs qui ont carrément fermé les établissements et demandé aux élèves de quitter les lieux.
Nous les avons signalés et nous utiliserons notre droit de les poursuivre en justice pour défendre le droit des enfants à la scolarité, ignoré par ces responsables qui se sont rangés du côté des grévistes», ont précisé les représentants desdites associations.
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Posté Le : 05/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fatima Arab
Source : www.elwatan.com