Vers la création de 750 jeunes entreprises

Le pilotage du programme est assuré conjointement par le gouvernement algérien avec comme chef de file le ministère du Travail et les Nations unies à travers l'institut des Nations unies pour la recherche et la formation unitar.Les initiatives en matière de promotion de l'entrepreneuriat commencent à se multiplier. "Le projet programme Ibtikari se résume en la formation et l'accompagnement à l'entrepreneuriat des jeunes diplômés algériens (diplômés universitaires ou de la formation professionnelle) dans l'objectif de création d'une jeune entreprise. Les secteurs ciblés sont le tourisme, les TIC, les énergies renouvelables, le bâtiment, les activités annexes à l'industrie automobile, la pêche et l'agro-alimentaire. Le programme Ibtikari cible 750 jeunes et donc la création de 750 jeunes entreprises. Le pilotage du programme est assuré conjointement par le gouvernement algérien avec comme chef de file le ministère du Travail et les Nations unies à travers l'institut des Nations unies pour la recherche et la formation Unitar. Les autres membres officiels sont les ministères de la Formation professionnelle et de la Jeunesse et des Sports. Le programme implique les agences concernées par la création de jeunes entreprises (l'Ansej, la Cnac, l'Anem et l'Angem)" , indique Racha Bédjaoui, experte de l'Unitar et l'une des responsables de l'exécution du programme. La formation dure 15 jours.Au plan de la démarche, la formation se déroule en deux étapes : la première centrée sur la sensibilisation à l'entrepreneuriat, la seconde sur la formation à l'entrepreneuriat. Au cours de la première étape, on explique aux potentiels porteurs de projets de création d'entreprise les caractéristiques de l'entrepreneur : personnalité de l'entrepreneur, responsabilité et obligations du chef d'entreprise, le cadre institutionnel algérien, la méthodologie d'auto-évaluation. À l'issue de la première étape, le candidat fait son auto-évaluation : suis-je fait pour être entrepreneur ' Il est conscient que la création d'une entreprise peut prendre deux à trois ans. Il décide, à l'issue de cette étape, de créer ou non sa jeune entreprise et donc de passer ou non à la deuxième étape de la formation. Cette seconde phase consiste en la formation à l'entrepreneuriat. Le potentiel porteur de projet suit huit modules de gestion d'une entreprise : la planification stratégique, la gestion de projet, la stratégie commerciale et plan marketing, les ressources humaines, le droit et relations de travail, les finances, la fiscalité, la gestion de production. À l'issue de cette étape, le candidat s'engage dans la création de sa propre entreprise.Pour l'heure, "on enregistre 192 potentiels porteurs de projet ayant décidé de suivre la seconde phase de la formation", ajoute l'experte des Nations unies. Le programme prévoit cinq promotions : 30 candidats par pôle géographique ; 5 pôles : Blida pour le Centre, Sétif, Tlemcen, Adrar et Béchar pour le Sud-Ouest, soit 150 potentiels porteurs par promotion. Chaque pôle recueille les candidats de sa région.Le programme a démarré le 30 novembre 2014. On en est à la troisième promotion. Ibtikari court jusqu'en 2016. En 2017, on passe au processus de création de l'entreprise. On s'attend à l'issue de ce projet pilote à la création de 750 jeunes entreprises.L'avantage de ce programme est la formation des formateurs spécialisés dans la création de jeunes entreprises dans différentes régions du pays par les experts des Nations unies. Ce qui pourrait contribuer à booster la création de jeunes entreprises en Algérie.K. R.