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Vers la création d'une banque de vaccins



Vers la création d'une banque de vaccins
La 11e réunion du comité permanent conjoint du réseau méditerranéen de la santé animale s'est ouverte, hier, à Alger sous la coprésidence de l'Algérie et la Grèce. Elle se tient deux fois par an pour faire le point sur la situation, échanger l'expertise et les informations. Le réseau, dont l'Algérie est membre fondateur, a été créé en 2009 et regroupe 15 pays de l'Afrique du Nord et de la rive Sud de la Méditerranée.L'objectif de ce réseau est l'amélioration de la prévention et de la lutte contre les maladies animales frontalières et autres maladies dans la zone méditerranéenne. Dans ce sens, un projet de création d'une banque de vaccins pour l'Afrique du Nord est actuellement en cours, et sa concrétisation est prévue pour fin 2016. Pour le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, ce réseau est un outil qui permet de mobiliser les pays de la Méditerranée dans le domaine de la protection du patrimoine animalier. « La fièvre aphteuse qui a touché notre cheptel a vu la mobilisation de beaucoup de pays de ce réseau qui nous ont fourni l'aide technique et des vaccins », a-t-il précisé. Le ministre qui a mis l'accent sur l'intérêt de la coordination entre les différents dispositifs de lutte contre la fièvre aphteuse et d'autres maladies, a de ce fait, estimé que le projet de la banque de vaccins est important. « Cette banque permettra de traiter les maladies en temps opportun et en quantité suffisante. Lorsque la maladie se déclare, le vaccin n'est pas toujours disponible sur le marché d'où la nécessité de la création de cette institution », a indiqué le représentant de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), Rachid Bougdour, pour l'Afrique du Nord, dont le siège se trouve à Tunis. Selon lui, cette banque permet d'autonomiser les pays de l'Afrique du Nord en matière de vaccins et d'avoir une réaction immédiate en déclenchant la production de vaccins en quantité suffisante dans dix jours maximum. Il a rappelé que le retard de deux mois qu'a mis l'Algérie pour l'acquisition de vaccins, lors de la déclaration de la fièvre aphteuse, a fait progresser le virus. « Donc, il est toujours utile de réagir rapidement », a-t-il rappelé. Pour la directrice générale de l'OMSA, Monique Eloit, le réseau reste relativement jeune mais il est opérationnel. « Les évènements qu'ont connus certaines régions ces derniers mois ont permis de montrer la solidité et la solidarité de ce réseau et les relations efficaces entre ses partenaires », a-t-elle noté, précisant que « l'Algérie a pu bénéficier de l'appui technique et l'appui scientifique pour ses services vétérinaires, voire de dons et de vaccins ». Elle a rappelé également l'importance des partenariats et des relations entre les pays. « En situation de crise, nous pouvons faire face tous ensemble pour combattre toutes les maladies animales ».Un hic : le docteur Bougdour a fait savoir que la situation politique en Libye « impacte beaucoup sur les problèmes pathologiques », et que « le maillon faible dans la région est la situation sanitaire des autres pays puisque la fièvre aphteuse est rentrée en Algérie depuis la Libye », mais la situation est bien gérée, selon lui.




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