Algérie

Vers la classification de Sidi El-Houari au patrimoine mondial de l'UNESCO ?



« L'organisation de ce colloque international sur la restauration, la revitalisation urbaine de Sidi El-Houari est en soi un grand succès. Si nous en sortons avec un plan d'action, probant et faisable, qui aura valeur de feuille de route en vue de la classification de ce vieux quartier comme Secteur à sauvegarder, nous aurons gagné alors la première bataille, celle de l'intérieur. La bataille suivante, celle de l'extérieur, plutôt parallèle puisque nous sommes déjà sur ce second front, est la classification de ce site comme patrimoine mondial de l'UNESCO », estimait M. Temmar, le directeur de l'Urbanisme et de la Construction (DUC) de la wilaya d'Oran, en marge du colloque international de trois jours, qui s'est ouvert, hier, à Oran. C'est d'ailleurs dans le dessein de faire valoir la place du vieil Oran, Sidi El-Houari, sur le répertoire patrimoine mondial qu'est venu apporter sa pièce à l'édifice, Mounir Bouchenaki, le directeur général d'ICCROM, un réseau international d'experts en patrimoine culturel, matériel et immatériel, sous l'égide de l'UNESCO, fondée il y a 50 ans, basée à Rome, et qui a pour mission principale la formation de restaurateurs du patrimoine. Cet organisme, a fait savoir son directeur général, a à son actif plusieurs conventions avec nombre de pays et de régions, dont la région arabe. L'ICCROM est impliqué, a-t-il encore indiqué, dans un projet spécifique à la restauration de la mosaïque. L'Algérie, qui possède un patrimoine de mosaïque inestimable (sites de Timgad, Djamila, Béthioua, Oran) peut et doit en tirer profit. Nous comptons en fait créer deux centres de formation dans cette discipline, en Syrie et en Algérie ». Et Mounir Bouchenaki d'ajouter : « pour ce qui est de Sidi El-Houari, nous allons contribuer, d'une part, aux efforts visant à la reconnaissance de ce quartier comme patrimoine mondial et, de l'autre, à former des spécialistes en restauration et revitalisation urbaine ». Pour sa part, le directeur de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC), Mohamed Dahmani, a indiqué que cette action initiée en collaboration avec l'Agence espagnole de coopération internationale a pour objectif, à terme, d'inscrire le vieil Oran, Sidi El-Houari, au rang de sept sites ayant déjà bénéficié du statut « Plan permanent de sauvegarde », parmi lesquels La Casbah d'Alger et la vallée de M'Zab à Ghardaïa. Au programme du colloque, plusieurs conférences, dont celles faisant la lumière sur l'expérience de restauration de la vieille ville de Barcelone (conférence de Marc Aureli Santos), de la vieille cité syrienne Alep (Kamel Bittar).

Une rétrospective de la réhabilitation en Algérie sera également faite, suivie d'une présentation des outils de gestion des secteurs sauvegardés.

Dans le chapitre « assistance technique pour la sauvegarde et la mise en valeur de Sidi El-Houari », le débat sera axé sur plusieurs thèmes, dont la planification urbaine du centre historique d'Oran, l'inventaire des bâtiments à protéger, les 11 projets stratégiques, procédure d'évaluation de l'assistance technique, entre autres, a expliqué Javier Galvan, architecte vice-président de « Restaurateurs sans frontières ».




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