Algérie

Vers l'introduction des traitements innovants



La société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation (SANDT) appelle à l'introduction des traitements innovants pour les patients dialysés, pour une meilleure prise en charge. En attendant, le premier registre national des dialysés est fin prêt, annonce le professeur Hammouche, président de la SANDT.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - En raison de leur coût très élevé, les nouvelles thérapies peinent à entrer sur le marché algérien. Les néphrologues viennent de rejoindre l'appel des oncologues préconisant l'amélioration de la prise en charge des patients à travers l'introduction des traitements innovants.
Le professeur hammouche a déclaré hier samedi, en marge du symposium régional sur les membranes de haute perméabilité et la qualité de l'eau pour l'hémodialyse, que le nombre des 25 000 patients dialysés stagne. Selon lui, nous avons le même nombre déclaré de patients atteints d'une maladie rénale depuis quatre ou cinq ans. Ceci, alors que, dit-il, l'Algérie enregistre 4 000 nouveaux cas par an. Pourquoi le nombre de patients déclarés stagne-t-il '
Le président de la SANDT n'a pas de réponse formelle mais il estime que c'est parce qu'il y a des décès. Ainsi, pour réduire le nombre de décès et améliorer la vie des patients et leur prise en charge, la société algérienne de néphrologie lance un appel pour introduire les traitements innovants pour les dialysés. En quoi cela consiste '
C'est la qualité de l'eau qu'il faut améliorer et les membranes de filtre. Pour le faire, le professeur Hammouche a expliqué qu'il faut des équipements de pointe. Et c'est là que les choses bloquent. Le professeur Rayane, chef de service néphrologie à l'hôpital parnet, a expliqué, pour sa part, qu'il faut d'abord revoir le cahier des charges des centres d'hémodialyse pour pouvoir disposer de nouveaux protocoles de surveillance et de contrôle. «Il faut une qualité d'eau irréprochable et des membranes de filtre de qualité pour améliorer la prise en charge.?En Algérie, nous utilisons de l'eau traitée de qualité médiocre qui reste à améliorer» a déclaré le professeur Rayane.
Pour pouvoir disposer d'une qualité d'eau meilleure, dit-il, nous avons besoin d'un équipement de qualité. Selon lui, «les équipements de dernière génération restent insuffisants, ces derniers permettent d'effectuer des protocoles de surveillance et de contrôle biochimique deux fois par an».
Ces contrôles ne se font pas actuellement selon les normes ' Le professeur Rayane explique que le contrôle physico-chimique se fait souvent par les centres d'hémodialyse mais le contrôle bactériologique «rarement». «La société algérienne de néphrologie recommande l'instauration de ce protocole de contrôle pour s'adapter aux nouvelles normes de qualité de soins et éviter les complications pour les malades car nous sommes en retard pour sa mise en place», a indiqué le professeur Hammouche.
D'ailleurs, selon ce dernier, l'Algérie disposera bientôt de son premier registre national des dialysés. «Cet outil, lancé en 2017 et qui est finalisé, nous permettra de comprendre ce qui se passe», estime le professeur qui a indiqué que l'Algérie, avec 267 cas de greffes réalisées annuellement, occupe la première place en matière du nombre de greffes réalisées par rapport aux pays du Maghreb.
S. A.


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