Vers l'intensification de la coopération bilatérale

De la manière la plus claire, le diplomate norvégien a souligné que son pays exprime son « soutien au processus de réformes politiques engagé par l'Algérie ». Et de faire savoir que les entretiens avec M. Medelci ont porté sur les prochaines élections législatives, la modification de la Constitution, les différentes institutions du système judiciaire pour la protection des droits de l'homme. M. Medelci a précisé que l'Algérie est en train de renforcer son processus démocratique à travers, entre autres, la mise en ?uvre des réformes politiques. Alors qu'en matière des droits de l'homme, « notre pays a enregistré des avancées considérables ». Côté printemps arabe, inutile d'établir une quelconque comparaison entre l'Algérie et les autres pays de la région qui ont connu et continuent de connaître des révoltes. Le diplomate norvégien n'y croit pas. Pour lui, entre l'Egypte, la Tunisie, la Libye, l'Algérie et la Maroc, il y a, certes, des phénomènes identiques, mais il y a des histoires qui sont différentes qu'il faut respecter et surtout comprendre. Et d'ajouter que l'Algérie a vécu une décennie dramatique. Dans ce même cheminement, M. Medelci a indiqué avoir échangé avec Gahr Store des points de vue sur la situation dans un certain nombre de pays, notamment la Syrie. « Nous nous sommes rejoints sur le fait que cette situation doit cesser le plus rapidement possible et d'aboutir à une solution politique entre les Syriens », a-t-il dit, ajoutant que les entretiens ont porté aussi sur la situation en Tunisie et en Libye. S'agissant de l'accord d'association avec l'Union européenne, M. Medelci a exprimé le souhait de l'Algérie de voir l'accord sur le démantèlement tarifaire signé le plus tôt possible. Notons qu'un mémorandum d'entente relatif aux consultations politiques a été ratifié entre Alger et Oslo. Pour Medelci, c'est « le fruit d'une coopération déjà extrêmement importante dans le domaine politique, mais également dans les volets économique et énergétique ».ECHANGES COMMERCIAUX PERFORMANCE MITIGEE
Mourad Medelci ne l'a pas caché : les échanges commerciaux entre les deux pays sont on ne peut plus infimes. C'est pourquoi, les deux parties tentent, un tant soit peu, de donner du punch à leurs relations bilatérales pour atteindre dans les prochaines années un niveau appréciable, soit à la hauteur de la volonté politique affichée par les deux partenaires. Aujourd'hui, il faut le dire, la performance est jusque-là mitigée. Ce qui pourrait s'expliquer par le fait que les deux pays sont producteurs de pétrole, principal produit d'exportations pour chaque pays, essentiellement pour l'Algérie. C'est ainsi qu'il a été décidé, comme mesure phare, de diversifier leurs investissements. Deux créneaux sont d'ores et déjà identifiés : les mines et la pêche. La réflexion va bon train sur la possibilité de travailler dans le domine des énergies renouvelables. Autre volet évoqué : la coopération sécuritaire. M. Medelci a indiqué que les deux pays ont étudié et exploré l'objectif de lutter contre le terrorisme dans le cadre d'une coopération militaire qui porte essentiellement sur la formation dans des domaines particuliers comme la marine militaire.