Algérie

Vers l'instauration d'un théâtre d'auteur



Vers l'instauration d'un théâtre d'auteur

Dans la perspective d'instaurer un théâtre d'auteur, le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a lancé, hier, à Alger, la première édition de la manifestation « Conjonction » prévue jusqu'au 26 décembre, portant sur la relation entre le roman et le théâtre. Plusieurs activités y sont programmées (des ventes-dédicaces, des rencontres-débats, exposition de livres), a-t-on appris hier des organisateurs, lors d'une conférence de presse au siège du TNA. Une « première », selon le directeur de cette institution culturelle, Mohamed Yahiaoui.« Nous envisageons de rassembler des artistes et des romanciers et ce dans le but de créer uns structure chargée d'adapter au théâtre des romans présentant une inclination pour la scène », a-t-il projeté. « Conjonction » est un événement qui vise, selon lui, à rapprocher « le roman du théâtre », et pour cela, l'ensemble des acteurs doivent s'y impliquer, notamment les éditeurs. L'invitée de cette première session est la maison d'édition Casbah, qui prévoit l'animation de onze ventes-dédicaces et trois rencontres thématiques. Plusieurs autres auteurs y sont programmés dont Samir Toumi, Kaddour M'hamsadji, H'mida Layachi, Nadjib Stambouli, Djoher Amhis Oukssel, Leila Hammoutène, Mohamed Sari, Bachir Meft. Haidar Benhassine, homme de théâtre, affirme que « ce projet est né d'une proposition de Saïd Bensalma, chargé de la direction artistique au TNA ». « Il s'agissait initialement de réunir plusieurs maisons d'édition mais devant leur nombre important, nous avons finalement opté pour inviter un éditeur chaque mois », explique-t-il. Et d'ajouter : « Il convient de savoir que Casbah Editions jouit d'un parcours assez riche. Il est question aussi de la proximité de la librairie du Tiers-Monde, dépendant de l'éditeur en question. Les clients de cette librairie sont en grande partie des habitués du TNA. » De son côté, Ali Bey, responsable de la librairie, a qualifié de « louable » cette initiative.« Nous proposons un mini-salon du livre dont 500 titres sont en rapport avec le théâtre », dit-il. Les ouvrages sont publiés dans les trois langues, arabe, amazigh et français. Ils embrassent, en plus du quatrième art, plusieurs genres littéraires, tels que le roman et la nouvelle. Sur l'objectif de Casbah Editions, il soutient que « l'objectif de ces rencontres, c'est de voir à travers cette exposition, si ces livres pourront être adaptés au 4e art ».Mimouni, Ouettar, Laredj...Brahim Noual, universitaire, spécialiste en théâtre, s'est voulu, lui, plus théorisant sur l'évènement. « Ma vision n'est que la synthèse de ce qui se fait dans le monde, depuis Aristote. Il convient de rappeler que dans la théorie du drame, Aristote nous prédisait déjà la relation, la conjonction et cet espace qui est le théâtre, qui permet au récit et à la dramaturgie de se rencontrer dans un espace connu comme espace scénique », insiste-t-il.Il poursuit : « Le roman est un espace narratif tandis qu'en face il s'agit d'une aire dramatique théâtralisée dont a besoin le romancier. Ce rendez-vous est une démarche très positive. » L'universi-taire cite des auteurs qui sont parvenus à l'image de Waciny Laredj, Tahar Ouettar, Rachid Mimouni mis en scène par Hamida Aït El Hadj, Sonia, ou encore, Laradi Fouzia. « L'intérêt pour nous est d'interpréter sur scène, comme dirait Apia, les textes de grands auteurs et notre pays est riche notamment en littérature » conclut-il.




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