Algérie

Vers l'extension de l'actuel accord de réduction



Les producteurs de pétrole, membres de l'Opep+, s'acheminent droit vers l'extension au-delà de janvier prochain du niveau actuel de réduction de leur production.Pour préparer cette décision, les deux poids lourds de l'alliance, Arabie saoudite et Russie en l'occurrence, ont convoqué les ministres siégeant dans le comité adjoint de monitoring de l'Opep+ pour des pourparlers de dernière minute, prévus aujourd'hui.
Prendront part à cette visioconférence les deux ministres de l'Energie russe et saoudien, Alexander Novak et Abdelaziz ben Salman, ainsi que leurs homologues du comité ministériel conjoint de suivi, qui comprend l'Algérie, le Kazakhstan, l'Irak, le Nigeria et les Emirats arabes unis.
Cette réunion imprévue intervient deux jours avant l'entrevue ministérielle qui devrait regrouper, lundi 30 novembre, l'ensemble des membres de l'Opep ; laquelle réunion sera, ensuite, élargie le lendemain, 1er décembre, à leurs partenaires non-Opep. Une réunion du comité conjoint de suivi s'est tenue le 17 novembre dernier sans qu'aucune recommandation soit faite au sujet du report de la hausse de l'offre prévu dès janvier pochain conformément au calendrier arrêté en avril dernier.
Cependant, une réunion distincte du comité d'experts de l'Opep a permis d'examiner les données du marché et d'avertir contre le risque d'un nouvel excédent de pétrole au début de l'année prochaine si l'Opep et ses alliés ne sursoient pas à l'augmentation de l'offre prévue en janvier.
L'Opep+ devait initialement passer d'une coupe de 7,7 millions de barils par jour dans la production de ses 23 pays, actuellement en vigueur, à une réduction de 5,8 millions de barils par jour à partir de janvier, en application d'un calendrier arrêté lors de leurs réunions d'avril dernier.
Néanmoins, compte tenu de la situation du marché, dont les fondamentaux demeurent en déséquilibre avec, comme ingrédients, une offre en hausse et une demande en retrait sous l'effet d'une économie mondiale convalescente, les producteurs ont jugé qu'un assouplissement des restrictions sur l'offre serait inopportun, voire préjudiciable.
Les réunions de lundi et de mardi prochains permettraient ainsi de conclure un accord en faveur du maintien de la coupe actuelle, soit de 7,7 millions de barils par jour, pour une durée supplémentaire de trois à six mois au-delà du mois de janvier 2021.
Cette mesure fait, néanmoins, face à la résistance de certains membres, dont l'Irak et le Nigeria, réputés pour être de mauvais élèves de par leur adhésion partielle aux accords de limitation de l'offre, et, depuis peu, les Emirats arabes unis.

A. TITOUCHE


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)