Les autorités locales ont décidé de s'attaquer au squat des immeubles en
éradiquant ces «bidonvilles intra-muros». Ainsi, une large campagne de
démolition des constructions illicites érigées sur les terrasses des immeubles
est envisagée par les services concernés à Oran. Pour ce faire, il a été décidé
qu'une commission soit constituée pour recenser, en premier lieu, le nombre de
familles vivant sur les terrasses des immeubles de la ville. Selon des sources
proches du dossier, cette opération ciblera en premier lieu quelque 1.700
habitations illicites.
Des listes des familles éligibles
au relogement seront élaborées par les services de l'Office de promotion et de
gestion immobilière (OPGI). Les listes des squatters seront ainsi assainies
pour sélectionner les familles dites prioritaires à travers cette campagne qui
entre dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. Une première
opération de recensement a touché les familles qui squattent les terrasses et
les buanderies des 200 immeubles inscrits dans le programme de réhabilitation
du vieux bâti à Oran. Ces vieilles bâtisses construites durant la période
coloniale se situent sur les grandes artères du centre-ville : les rues Larbi
Ben M'hidi, Mohamed Khemisti, les Aurès et les Boulevards Khedim Mustapha
(ex-Stalingrad) à Sid El Houari et Maâta Mohamed El Habib. Ils seraient en fait
plus de 600 familles qui résident dans des constructions illicites érigées sur
les terrasses de ces immeubles.
En effet, le squat des parties communes des immeubles ne cesse de prendre
de l'ampleur à Oran. Il y a quelques années, l'OPGI avait recensé plus de 825
caves squattées dans des immeubles. L'année dernière, un recensement effectué
par cet organisme étatique a révélé que pas moins de 4.500 caves étaient
occupées par des familles de différents horizons sociaux. Il existe aujourd'hui
quelque 80.000 squatters à vivre dans des caves à travers le territoire de la
wilaya. Le phénomène de squat des parties communes des immeubles ne cesse de
prendre de l'ampleur à Oran. La crise de logement et l'exode rural ont poussé
beaucoup de famille à occuper les parties communes des immeubles. Le moindre
espace est détourné. Dépourvues du strict minimum des conditions de vie requises,
pas d'aération, cohabitation avec les collecteurs de toutes sortes, taux
d'humidité surélevé, odeurs nauséabondes des circuits d'assainissement,
mitoyenneté avec les rats et autres insectes de tous genres, caves, terrasses
et buanderies n'ont pas été épargnées. Il y a quelques années, l'Office de
promotion et de gestion immobilière avait recensé plus de 825 caves squattées
dans ses immeubles. Depuis, le phénomène continue de prendre de l'ampleur.
Nourris par l'espoir d'avoir un logement social, certaines familles n'hésitent
pas à débourser de grandes sommes pour acheter une cave ou une pièce sur une
terrasse. Cette situation a mis ces habitations au centre d'un commerce juteux.
Dans ce cadre, 124 squatteurs de biens de l'Etat ont été traduits en justice à
Arzew.
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Posté Le : 01/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com