Algérie

Vers l'allongement des délais de réalisation Programme de réalisation de 42 nouveaux parcs industriels



Vers l'allongement des délais de réalisation Programme de réalisation de 42 nouveaux parcs industriels
Théoriquement, le programme de réalisation de 42 zones industrielles sera finalisé en 2017, c'est à dire dans moins de quatre ans.
Dans une année, il est prévu la réception de quatre parcs, selon le plan arrêté initialement. Un chiffre revu à la baisse puisque l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) parle aujourd'hui de la réception d'une zone en 2014. Et pour cause, sur le terrain et comme c'est le cas pour d'autres chantiers économiques, le dossier avance lentement. Avec un temps nécessaire de construction de 30 à 42 mois par zone et un démarrage en attente de lancement, tout porte à croire que le délai politique fixé pour le parachèvement dudit projet ne sera pas respecté. Ce n'est que tout récemment que l'Aniref a lancé les avis d'appel d'offres nationaux et internationaux portant sur l'aménagement et la réalisation de ces nouveaux parcs industriels.
Si les travaux du premier parc seront lancés d'ici à fin 2013, ils ne seront finalisés qu'en juin 2016. Déjà que certaines études faites exclusivement par le public dans ce cadre ont nécessité des révisions, selon des représentants de l'Agence qui ont eu déjà à se prononcer sur ce dossier. Cela pour dire qu'un long travail reste à faire pour mener ce projet de grande envergure pour des régions en manque de conditions favorables à l'investissement productif. Pour l'heure, les choses ne semblent pas encore bien ficelées pour enclencher le programme qui a fait l'objet d'une large campagne de médiatisation depuis son annonce en février 2011 lors d'un Conseil des ministres.
Il y a eu, certes, l'identification des assiettes foncières pour la réalisation de ce programme d'urgence, comme l'a souligné la semaine dernière le directeur général des Domaines. Mais, d'autres étapes restent à lancer. Il faudra attendre la sélection des bureaux d'études et la finalisation de ces études pour voir plus clair autour de ce projet pour lequel le Fonds national d'investissements (FNI) a débloqué 88 milliards. Au-delà du projet en question, l'autre défi qui se pose au secteur est d'assurer la durabilité de ces sites fortement attendus par le monde des affaires. Il s'agit surtout de ne pas rééditer les erreurs faites sur les anciens sites industriels devenus caducs aujourd'hui. Au-delà du respect du délai de réalisation, l'autre défi qui se pose devant l'Aniref, en particulier, et le département de l'industrie, de manière générale, est la gestion de ces parcs et la maîtrise foncière. Un représentant de l'Aniref l'a d'ailleurs relevé en février dernier.
«La maîtrise foncière est la première contrainte à régler», a noté Tarek Maïza, coordonnateur du programme en question. La gouvernance, le management et la promotion de ces zones sont les autres points que l'Aniref se devra de prendre en charge. Là, faudrait-il préparer parallèlement les compétences, en jouant sur la formation, notamment au niveau des Calpiref (Comité d'assistance à la localisation et la promotion des investissements et de la régulation du foncier). Car, au final, l'investisseur cherche surtout à trouver un cadre adéquat à la réalisation de son projet et non pas seulement un terrain. Un point que n'a pas manqué de relever le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohamed-Saïd Naït Abdelaziz.
«Rendre effectif l'acte d'investir passe impérativement par le règlement du problème du foncier pas seulement en termes de disponibilité, mais aussi de gestion», estime Naït Abdelaziz, soulignant l'engagement du département de Chérif Rahmani à prendre en charge le problème. Une question débattue au même titre que d'autres dossiers liés au climat des affaires la semaine dernière lors d'une mini-tripartite, Rahmani-UGTA-Patronat. Les trois parties se sont en effet retrouvées le 23 avril dernier à l'initiative du premier responsable du secteur autour d'une rencontre qui a duré quatre heures, durant lesquelles Rahmani a promis de nombreux changements en matière d'investissements passant par la restructuration de l'Agence nationale de développement de l'investissement, à la révision du Code de l'investissement.


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