Algérie

Vers des élections anticipées en Israël Pour les Palestiniens, c?est un autre retour à la case départ



La précarité institutionnelle a toujours fait partie du jeu politique israélien pour éviter tout engagement, notamment avec les Palestiniens. Ghaza. De notre correspondant Malgré son refus de démissionner de son poste de Premier ministre, Ehoud Olmert, par ailleurs, chef du parti Kadima, créé par Ariel Sharon, l?une des personnalités israéliennes connues pour sa politique criminelle à l?égard du peuple palestinien, risque d?être contraint de le faire dans un proche avenir, car les critiques viennent actuellement de son propre camp ainsi que des ses partenaires au gouvernement. Mis en cause dans une affaire de corruption, Ehoud Olmert, qui souffrait d?une impopularité inégalée par un Premier ministre israélien de quelque bord politique qu?il soit, suite au revers subi durant la guerre de l?été 2006 contre le Hezbollah libanais, pourrait vivre les derniers jours à ce poste-clé dans le système politique israélien. Selon un sondage publié jeudi, 70% des Israéliens estiment qu?il doit démissionner. Tzipi Levni, membre de Kadima et ministre des Affaires étrangères, candidate à la succession d?Olmert, a appelé son parti à se préparer à de nouvelles élections. Kadima devrait commencer à se préparer pour tout éventuel scénario, y compris des élections (anticipées). Le chef du Parti travailliste et actuel ministre de la Défense, Ehoud Barak, a menacé de provoquer une dissolution de la Knesset au cas où Olmert poursuit son refus de quitter son poste. « Le Premier ministre et son parti doivent prendre des décisions. S?ils ne le font pas, nous le ferons à leur place », a déclarée Barak jeudi dernier. Ces propos font suite au témoignage accablant de l?homme d?affaires israélo-américain, Morris Talansky. Ce dernier a affirmé sous serment avoir versé, en 15 ans, près de 150 000 dollars en liquide à M. Olmert pour, selon lui, financer ses campagnes électorales ou encore des vacances de luxe.Engagés dans un processus de négociations avec Olmert et son gouvernement, ces remous à la tête du système politique israélien inquiètent la direction de L?Autorité palestinienne et son président Mahmoud Abbas, qui espéraient aboutir à un règlement du conflit israélo-palestinien avant la fin de l?année en cours. Des élections anticipées dans l?Etat hébreu pourraient bloquer tous les contacts entre les deux parties jusqu?à la formation d?un nouveau gouvernement et ce sera une reprise à zéro de tous le processus, alors que les Palestiniens resteront soumis à toute sorte de pressions. Cet arrêt de contact ne mettra pas un terme à la politique israélienne du fait accompli qui se poursuivra sans relâche sur le terrain. Poursuite de la construction du mur de séparation raciste et de la colonisation en Cisjordanie occupée ainsi que du blocus contre la bande de Ghaza, dont les retombées sur la vie des citoyens sont carrément désastreuses. Ce scénario s?est répété à plusieurs reprises depuis le lancement du processus de paix israélo-palestinien en 1993, ce qui pousse à croire que c?est une politique bien étudiée pour gagner plus de temps, afin d?achever sur le terrain ce qui est impossible sur la table des négociations. Tous les prétextes sont bons même si l?on doit mettre fin à la vie du Premier ministre, comme dans le cas de Yitzhak Rabin, qui fut tué par un extrémiste juif en novembre 1995.


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