Algérie

Vers de nouvelles tensions sur les médicaments et l'équipement hospitalier



La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) devait lancer un appel d'offres national et international pour l'achat de médicaments en juin dernier. Sachant que cet appel d'offres a été déjà prolongé d'une année en 2018. Le ministère de la Santé a décidé de mettre fin aux fonctions du directeur général de la PCH sans que cet appel soit lancé. De son côté, la direction générale de la pharmacie au ministère de la Santé se retrouve également avec un directeur intérimaire. Le professeur Kamel Bouzid alerte sur une éventuelle pénurie de médicaments et des équipements hospitaliers à partir du mois de septembre.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - En juin 2018, la PCH devait lancer un appel d'offres international et national pour l'achat des médicaments et la reconstitution de son stock. Or, pour des raisons inconnues, la PCH a décidé, à l'époque, de la prolongation d'une année de cet appel d'offres.
La Pharmacie centrale des hôpitaux a donc reconduit pour une année supplémentaire, jusqu'à fin juin 2019, les contrats de l'appel d'offres précédent. La PCH devait donc lancer un nouvel appel d'offres en juin dernier. L'appel d'offres national a été publié et les soumissionnaires ont été invités à déposer leurs offres avant le 30 juin 2019. Or, entre-temps, en juin dernier, le ministre de la Santé a décidé de mettre fin aux fonctions du DG de la PCH.
Depuis, l'établissement est toujours géré par un intérimaire et l'appel d'offres international n'est toujours pas publié. Quel sera l'impact de cette situation sur le stock de médicaments de la PCH ' Sans détour, le professeur Bouzid, chef de service au CPMC, dit que « nous allons droit dans le mur ». Selon lui, « les choses vont dans tous les sens au ministère de la Santé ». Comment ' Il explique que le directeur général de la pharmacie au ministère de la Santé a décidé de démissionner après seulement cinq mois de son installation. «Durant toute cette période, il n'a rien fait», accuse le professeur Bouzid qui rappelle que depuis la démission de M. Bourkaïb, la direction de la pharmacie est gérée par un intérimaire. Pour rappel, en mai dernier, M Djaoued Bourkaïb, alors DG de la direction générale de la pharmacie et des équipements, avait annoncé un nouveau plan d'action visant à améliorer l'environnement de l'industrie pharmaceutique. Il s'engageait alors avec les représentants des opérateurs pharmaceutiques à ?uvrer pour qu'il n'y ait pas de tension sur le marché du médicament. Or, M. Bourkaïb a remis sa démission, quelques jours après cette annonce publique. Idem pour la pharmacie centrale des hôpitaux.
Le ministre de la Santé a décidé de mettre fin aux fonctions du DG de la PCH, qui est actuellement gérée par un intérimaire. «Dans le climat politique actuel, personne ne veut prendre de décision, et personne ne veut signer quoi que ce soit », a expliqué le chef de service du CPMC.
La direction générale de la pharmacie n'a pas signé les programmes annuels d'importation et la PCH n'a pas lancé l'appel d'offres international. Résultat, dit-il, «cela va avoir un énorme impact sur les produits et les équipements hospitaliers ainsi que sur le médicament de ville».
Le professeur Bouzid prévoit donc une tension sur le médicament à partir du mois de septembre. Au sujet des médicaments innovants, le professeur a rappelé que « les médicaments innovants ont été enregistrés en janvier et août 2018 et les bons de commandes ont été établis aux mêmes dates et relancés en novembre 2018 et mars 2019.
Or, à ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse de la tutelle ». Selon lui, ces nouvelles thérapies font, visiblement, face à un problème de budget.
S. A.


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