Algérie

Verdict du Tribunal de Nanterre en France



Verdict du Tribunal de Nanterre en France
L'ancien homme d'affaires algérien Abdelmoumène Rafik Khalifa, poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpation, a été condamné par contumace hier à cinq ans de prison par le tribunal de Nanterre (France). Ce même tribunal qui avait ouvert le 2 juin dernier le procès de Khalifa, poursuivi ainsi que dix autres prévenus pour notamment "banqueroute" et "détournement de fonds".Sur les douze prévenus dans cette affaire, neuf étaient présents à l'ouverture du procès qui s'étalera jusqu'au 21 juin prochain, le principal accusé, Rafik Khalifa, étant déjà incarcéré depuis décembre 2013 en Algérie pour affaire similaire, suite à son extradition par les autorités britanniques. Un cas d'empêchement pour maladie d'un des prévenus et le décès d'un autre ont réduit le nombre des accusés présents à neuf dont un notaire, des anciens représentants du Groupe Khalifa en France, ainsi qu'un constructeur et équipementier aéronautique. Certains parmi les accusés ont été déjà condamnés en mars 2007 par le tribunal criminel de Blida à des peines de prison. Et justement, l'accusé, actuellement détenu en Algérie, a été jugé coupable d'avoir organisé "le pillage" de sa société juste avant sa liquidation, en "la vidant de certains de ses actifs les plus significatifs", notamment des propriétés et des voitures de luxe. Il est poursuivi en France dans une affaire impliquant deux des entreprises de son holding (Khalifa Airways et Khalifa Rent Car) implantées à Puteaux (Nanterre). L'affaire a commencé en juillet 2003, lorsque tous les ordinateurs de Khalifa Airways ont disparu des locaux de Puteaux, alors que la société venait d'être placée en liquidation judiciaire. Le parquet avait requis, en juin dernier, trois ans de prison à l'encontre de l'ancien homme d'affaires. Dix autres personnes étaient poursuivies, dont un notaire, des anciens représentants de l'entreprise en France, ainsi qu'un constructeur et équipementier aéronautique. En juin dernier et à l'issue des plaidoiries de la défense, la présidente du Tribunal, Me Fabienne Siredey-Garnier, avait indiqué que la mise en délibéré de ce procès jusqu'à cette date (le 7 octobre) est motivée surtout par sa coïncidence avec une période de vacances (juillet et août) et la rentrée sociale en septembre.Trois ans de prison avaient été requis contre le principal accusé, Rafik Khalifa, emprisonné en Algérie et jugé par défaut par le tribunal correctionnel de Nanterre. L'ancien homme d'affaires est poursuivi pour banqueroute et détournements de fonds. "C'est le noyau dur de cette affaire", a souligné le procureur qui a requis cette sentence, décrivant un homme "talentueux", "vraisemblablement capricieux" et "formidablement ambitieux". Dix autres personnes sont poursuivies, dont son ex-femme Nadia Amirouchen, un notaire, des anciens représentants de l'entreprise en France, ainsi qu'un constructeur et équipementier aéronautique. Le parquet a requis à leur encontre des peines de six mois de prison avec sursis à deux ans de réclusion, dont 20 mois avec sursis, et des amendes de 10.000 à 80.000 euros.L'effondrement de cet empire a causé un préjudice estimé entre 1,5 et 5 milliards de dollars (1,15 à 3.75 milliards d'euros) à l'Etat algérien et aux épargnants.Lors de leur passage à la barre, des prévenus ont déclaré avoir agi sur "seule instruction" de Rafik Khalifa, et que les biens (notamment de luxueux appartements) dont ils avaient bénéficié à Paris étaient pour "récompenser leur loyaux services" au sein du Groupe. Ecroué à Londres depuis 2007, Khalifa a été extradé à Alger pour affaire similaire le 24 décembre 2013. Il est jugé par défaut, car n'ayant pas assisté aux débats. L'ancien homme d'affaires a déjà été condamné en 2007 par le tribunal criminel de Blida par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité notamment pour association de malfaiteurs, et faillite frauduleuse. Il doit être de nouveau jugé en Algérie.




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