Verdict du procès de l'affaire des faux bacs

Mis en délibéré depuis le 24 mars dernier, le verdict dans l'affaire des faux bacs a été prononcé hier par le tribunal correctionnel de la cité Jamel à Oran, avec des peines de prison en deçà du réquisitoire du parquet. Ainsi, l'un des principaux inculpés, extradé d'Espagne suite à un mandat d'arrêt international, a écopé de 6 ans de prison ferme avec une amende de30 000 DA pour faux et usage de faux.Deux autres inculpés présentés également comme faisant partie des rouages du système de délivrance de faux bacs, faux relevés de notes et autres rabatteurs de "clients" ont été condamnés, pour leur part, à 18 mois de prison ferme. Dix-sept étudiants, toujours en fuite, ont vu leur peine de 3 ans de prison ferme par contumace, requise par le parquet lors du procès, maintenue en l'état avec des mandats d'arrêt émis du même coup, ainsi que des amendes de 30 000 DA.Pour ce qui est des autres inculpés, très nombreux entre parents et étudiants, dont certains diplômés, le tribunal a décidé de prononcer des peines avec sursis de 1 an, notamment pour 7 personnes, des parents et des intermédiaires pour participation à la fraude. Pour rappel, c'est suite à une lettre anonyme datant de janvier 2012, dénonçant desétudiants bénéficiant de faux diplômes et se trouvant à l'université d'Oran, notamment dans les facultés de médecine, de droit et de sciences économiques et commerciales, que débutera une longue enquête de la gendarmerie.Neuf mois après, ce sont plus de 400 personnes qui seront entendues et inculpées entre mandat de dépôt et contrôle judiciaire. Mais au fur et à mesure que les auditions se poursuivaient, de nombreux non-lieux ont été prononcés avec, pour les observateurs, des interrogations et, au final,122 inculpés. Ainsi, les présents au procès qui s'est tenu le 24 mars ont remarqué l'absence dans le box des accusés de certains hauts cadres de l'université pourtant cités à maintes reprises comme ayant joué un rôle dans la fraude des faux diplômes.Cette affaire a été aussi celle du fonctionnement de castes et d'apparatchiks et autres notables dont les enfants ont bénéficié du système de fraude, moyennant "cadeaux et enveloppes" dans lequel un gardien de CEM était la plaque tournante.D. LNomAdresse email