Algérie

Verdict aujourd'hui dans l'affaire de la cité universitaire 1 000 lits


C'est aujourd'hui que le verdict sera rendu dans l'affaire dite du projet de la résidence universitaire 1 000 lits pour garçon, sise au centre de la ville d'El Tarf où 27 personnes sont accusées de plusieurs griefs à savoir «passation de marchés contraire au code des marchés, détournements de deniers publics, trafic d'influence, abus d'autorité, faux et usages de faux, utilisation frauduleuse des sceaux de l'Etat et corruption».Il faut savoir que le ministère public a requis de 2 à 7 ans de prison ferme à l'encontre des 27 accusés qui sont, entre autres, l'ex-SG de wilaya, actuellement à la retraite, l'ex-directeur de la DLEP, les membres de la commission de wilaya des marchés, 4 entrepreneurs et plusieurs cadres actuels de la Direction du logement et celle des équipements publics. Pour rappel, les débats et plaidoiries de cette affaire qui défraye la chronique locale et même nationale, ont eu lieu jeudi dernier de 9h du matin jusqu'à 4h du matin le vendredi, avec plus de 50 témoins qui sont passés à la barre et la lecture des 77 pages de l'ordonnance de renvoi. Les avocats ont, également, demandé par écrit la présence de l'ex-wali d'El Tarf Lebka Mohamed qui est actuellement sans poste suite au dernier remaniement dans le corps des walis. Ce dernier avait signé la décision pour la réalisation des 13 projets complémentaires dans le cadre d'un programme d'urgence sous la forme du gré à gré simple afin de terminer le projet de l a résidence universitaire de 1 000 lits. Par ailleurs, Le Soir d'Algérie dispose, en exclusivité, d'un document d'une extrême importance dont la décision n° 377 du 9 mars 2014 en date du 10 mars 2014 qui montre, sans l'ombre d'un doute, l'implication de l'ex-wali dans ce grand scandale. Il ressort du document que les travaux n'obéissent pas au caractère d'urgence du fait que la wilaya n'a pas subi, durant la période indiquée, des intempéries qui ont occasionné des dégâts engendrant la mise en ?uvre d'un programme d'urgence de réhabilitation de structures. Aussi, la décision indique que les projets ont été passés sous le forme de gré à gré simple sachant que l'ex-wali ne dispose pas d'une autorisation en bonne et due forme du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Dans le même ordre d'idée, d'aucuns affirmeront mordicus que les 27 accusés ne sont en fin de compte que des boucs émissaires où le principal instigateur n'est pas inquiété outre mesure à moins d'un coup de théâtre des juges et de nouveaux rebondissements, aujourd'hui.
Daoud Allam
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