Algérie

Vente et gestion des psychotropes : Les pharmaciens d'officine mobilisés pour la grève


Après avoir observé un sit-in devant le siège du ministère de la Justice, le 20 mai, le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) appelle à une grève générale d'une demi-journée aujourd'hui, avec la fermeture de toutes les officines de 8h à midi. Une action qui a été déjà inscrite dans le plan d'action du syndicat des pharmaciens, décidée à l'issue de la réunion du bureau national tenue le 13 mai, pour exiger la promulgation de la nouvelle loi portant révision de la loi 04/18.Le Snapo table sur une participation massive des pharmaciens au niveau national à ce mouvement de grève. Nous enregistrons l'adhésion des pharmaciens de l'ensemble des wilayas à ce mouvement de protestation, y compris les pharmaciens non adhérents au syndicat. «La grève sera suivie à 100%. Il s'agit d'une question de vie ou de mort et surtout de la dignité du pharmacien», note M. Belambri. «Le pharmacien d'officine est aujourd'hui en danger. La promulgation de cette loi permettra au pharmacien d'exercer sa fonction en toute sécurité et le protéger des agressions auxquelles il peut être exposé du fait de la vente de psychotropes. Le texte en question prévoit des dispositions sur les plans sécuritaire, juridique, la traçabilité et surtout les questions liées à la gestion et les outils de travail concernant ces produits», précise-t-il.
Les pharmaciens sont déterminés à mener d'autres actions, notamment le boycott et l'arrêt total de la commercialisation des produits psychotropes. «Aucun pharmacien ne doit être déféré devant la justice sans avoir établi au préalable une expertise juridique de classification officielle des substances pour lesquelles il est poursuivi, souligne le Snapo dans sa plateforme de revendications. Laquelle expertise devrait être, poursuit le communiqué du Snapo, menée par un laboratoire médico-légal, une source accréditée ou une instance professionnelle agréée représentant les pharmaciens. On ne doit ni poursuivre en justice ni condamner les pharmaciens pour des affaires de vente de produits non classés officiellement en tant que substance.»
Le Snapo exige ainsi la publication immédiate des tableaux des psychotropes dans le Journal officiel, l'arrêt des poursuites judiciaires contre le pharmacien d'officine dans des affaires liées à des produits non classés officiellement en tant psychotropes, préserver les droits du pharmacien garantis par la loi dans les procédures judiciaires, les enquêtes et poursuites, à savoir la non-poursuite dans les affaires liées aux psychotropes dans le cadre de la comparution directe, respect des dispositions réglementaires relatives à l'inspection dans l'officine et la publication immédiate du décret exécutif portant gestion des psychotropes.
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