De plus en plus d'internautes oranais et algériens en général sont aussi fascinés que les Occidentaux par les nouvelles technologies et le numérique.Une grande partie de la population est déjà connectée à Internet. Les jeunes générations restent très actives sur leur téléphone mobile, et hyper-connectées à la sphère numérique et en particulier aux réseaux sociaux. Avec l'avènement des nouvelles technologies et le sucées grandissant des réseaux sociaux, un nouveau phénomène à vu le jour. Il s'agit des ventes et des achats par internet, le e-commerce. Le principe est très attrayant, mais dans les faits c'est bien plus compliqué que ça en a l'air. Bien qu'il soit très en vogue partout, ce phénomène peine à trouver sa place chez nous. Néanmoins, certaines personnes qui ont flairé le bon coup ont investi le terrain encore vierge et porteur de tous les espoirs. La vente et achat sur internet touche particulièrement l'habillement et les chaussures (l'absence de cabine d'essayage ne semble pas les affecter) suivis par les produits techniques, les produits de beauté et l'alimentaire. Un phénomène nouveau mais qui s'ancre lui aussi dans les habitudes. Le paiement électronique, achats en ligne, payement par carte, une large panoplie de nouveaux services s'offre aujourd'hui au consommateur. «Si, pour l'instant, les sites officiels de vente, à l'instar de Jumia.dz, ne sont pas nombreux, les pages créées sur le réseau social facebook poussent comme des champignons suivant le nombre d'internautes qui augmente chaque jour.
Ainsi, faire du shopping sans déplacement et d'un simple clic est désormais possible», dira Amin, lui-même vendeur en ligne. «Oui, sur le net ; pas besoin de sortir de chez soi. Un micro-ordinateur ou un simple smartphone suffit pour commander mon article. Je trouve des produits moins chers que dans une boutique classique. Mais il faut être abonné à ces pages pour dénicher des vêtements d'une excellente qualité à un prix très bas. On y trouve de tout pour tous et pour toutes les bourses», dira Asma, jeune fille, la vingtaine, qui a fait plusieurs affaires sur facebook. «Le problème avec la vente en ligne c'est d'une part le manque de photos permettant d'apprécier vraiment la qualité du produit, et d'autre part l'absence de contact humain qu'on ne trouve que dans les petites boutiques. C'est pourquoi je n'achète pas en ligne», dira Fatiha, la cinquantaine, enseignante. «La livraison reste beaucoup coûteuse. Pour un produit qui coûte 1.500 ou 2.000 dinars je doit débourser entre 500 et 800 dinars de frais de livraison», ajoute-t-elle.
Les pages facebook pour vendre moins cher
«Des centaines de pages facebook proposent toutes sortes d'articles. Artisans, jeunes créateurs, mères au foyer qui tentent d'augmenter leur revenu, trouvent facilement, grâce à facebook, un lieu où exposer et vendre leur produits. Une manière de contourner les démarches très fastidieuses de création d'entreprise. La boutique facebook permet de proposer des produits directement à partir de la page facebook. L'achat est alors réalisé sans sortir du réseau social», ajoute-t-il. Hanout les Oranais, achat vente Oran «pour femmes» entre autres sont toutes des page facebook boutique qui proposent des vêtement et autres accessoires. Gérés par une nouvelle race de traders, les prix sont constamment en solde et négociables à souhait. Les livraisons se font le plus souvent en des endroits publics et accessibles à tous et surtout pourvus d'une grande sécurité, généralement, soit dans des carrefours, places publiques ou aires de repos et de loisirs tels que le jardin citadin. «Ces boutiques virtuelles offrent des prix défiant toutes concurrence, car échappant à toute forme de fiscalité et n'ayant pratiquement aucune charge salariale ou locative. En outre, elles ont l'avantage d'être ouvertes h24 et 7/7 et évitent aux acheteurs les cohues et les longues files d'attente aux caisses. Mais ces page facebook n'ont rien à voir avec le e-commerce. Il s'agit d'une expérience e-commerce en dehors des sites web.
De plus, vendre par l'intermédiaire d'un onglet boutique est entièrement gratuit : facebook ne facture aucun frais», dira un commerçant spécialisé dans le prêt-à-porter. «Tandis que le e-commerce, comme on l'appelle plus communément, consiste à échanger des biens, des services, de la valeur en général, par l'intermédiaire des réseaux informatiques (internet). Les terminaux (supports) utilisés sont multiples, nous pouvons citer à titre d'exemple : la téléphonie mobile depuis l'avènement du smartphone, les tablettes (iPad, Android), les Smart TV etc. Le principe est relativement simple, l'utilisateur passe commande via un site internet spécialisé (un réseau en général et non pas une page facebook) et se fait livrer par son fournisseur via différents moyens (entreprises de livraison, courrier, etc.). Le payement peut être effectué avant ou après la livraison, selon le fournisseur», explique-t-il. En effet, pour la plupart des vendeurs sur internet, notamment ceux qui gèrent les pages facebook boutique, vendre en ligne revient moins cher que les systèmes de distribution traditionnels, moins de fiscalité, moins de valeur ajoutée. Au départ, en Algérie l'absence d'autorité centrale capable de définir des règles et de les sanctions a laissé craindre une certaine forme d'anarchie sur Internet et a largement freiné le développement d'activités commerciales sur ce réseau. Dans ce contexte la loi relative au commerce électronique, fixant les règles générales du commerce électronique des biens et des services, a été publiée au dernier journal officiel (N° 28) en juin dernier.
La nouvelle loi est applicable en matière de transactions de commerce électronique dans le cas où l'une des parties au contrat électronique est de nationalité algérienne, ou réside légalement en Algérie, ou étant une personne morale de droit algérien, ou bien si le contrat est conclu ou exécuté en Algérie. Toutefois est interdite toute transaction par voie de communications électroniques portant sur les jeux de hasard, paris et loteries, les boissons alcoolisées et tabac, les produits pharmaceutiques, les produits portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle, industrielle ou commerciale, tout bien ou service prohibé par la législation en vigueur et tous les biens ou services qui requièrent un acte authentique.
En plus, toute transaction par voie de communications électroniques des matériels, équipements et produits sensibles définis par la réglementation est interdite ainsi que tout autre produit et/ou service pouvant porter atteinte aux intérêts de la défense nationale, à l'ordre et à la sécurité publique. Les transactions opérées par voie de communications électroniques sont soumises aux droits et taxes prévus par la législation et la réglementation en vigueur, selon la loi qui stipule que les investissements destinés à l'appui des activités du commerce électronique peuvent faire l'objet de mesures incitatives, conformément à la législation en vigueur. En outre, la vente par voie de communications électroniques d'un bien et/ou d'un service par un e-fournisseur résident à un e-consommateur établi dans un pays étranger est dispensée des formalités de contrôle du commerce extérieur et des changes, lorsque sa valeur n'excède pas l'équivalent en dinars de la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur. L'activité de commerce électronique est soumise à inscription, selon le cas, au registre du commerce ou au registre de l'artisanat et des métiers, et à la publication d'un site ou d'une page web hébergé en Algérie avec une extension «.com.dz». Le site web du e-fournisseur doit être muni des outils permettant son authentification. Il est institué auprès du centre national du registre du commerce un fichier national des e-fournisseurs inscrits au registre du commerce ou au registre de l'artisanat et des métiers.
La beauté en un clic
La vente et achat sur internet touche particulièrement l'habillement et les chaussures, les produits de beauté ne son pas en reste. C'est ainsi qu'un un autre phénomène a fait son apparition l'E-Beauté. Il suffit de mettre en ligne un blog, qui est en ce moment à la mode et surtout gratuit, pour révéler les secrets et des astuces la beauté, comme réussir son maquillage, sa coloration ou sa coiffure, ou encore la manière d'utiliser un matériel spécifique tels que les lisseurs ou sèche-cheveux. En dehors de l'Algérie, des «youtubeuses» qui ont déjà une réputation, reçoivent des produits de la part de plusieurs grandes marques. Nouvelle forme de promotion et de vente de produit de beauté. Ainsi l'E-Beauté est devenue en quelques années la nouvelle bulle mondiale en matière de cosmétiques. Pour connaître l'affluence de ce phénomène chez nous on s'est rapproché de quelques centres de beauté et de mise en forme. Amel, esthéticienne et gérante d'un grand salon de coiffure à Hai El Akid Lotfi, nous dira «même si je trouve le concept très sympa, je trouve ça dommage que «n'importe qui» puisse «donner des conseils».
Certaines youtubeuses recommandent des fois des produits à base d'ingrédients ultra nocifs, des régimes dangereux, donnent de faux conseils. Je suis esthéticienne et quand je vois des vidéos pareilles ça me révolte un peu. Les vidéos ne remplaceront jamais la technique du maître», assure-t-elle. «Les acteurs de ce domaine doivent être formées dans plusieurs domaines (chimie, cosmétologie, anatomie, dermatologie, législation, stylisme, modélisme entre autres) pour bien maîtriser leur métier de beauté et de forme. Sur ces blogs, certaines donnent des conseils sur les problèmes de peau. N'étant pas diplômées, il semble naturel de remettre en question la légitimité de leur parole. Elles ne font, en effet, référence qu'à leur propre expérience, à d'autres vidéos ou encore à des informations qu'elles ont elles-mêmes trouvées sur Internet».
De son côté, Amina, étudiante qui a déjà tenté cette expérience, nous dira : «Comme je suis étudiante je n'ai pas assez de moyens pour me faire belle, j'essaye de trouver des recettes sur le net à base d'ingrédients déjà disponibles dans ma cuisine. Mais une fois j'ai eu une mauvaise aventure, quand j'ai appliqué un gommage à base de sucre et j'ai commencé à frotter mon visage, j'ai d'abord senti que ça me brûlait, mais ce n'est qu'en l'enlevant que j'ai vu comme mon visage était irrité…et depuis, je fais très attention».
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Posté Le : 07/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com