Algérie

Vente de tabac près des établissements scolaires



Un vide réglementaire qui pose problème La vente de cigarettes à proximité des établissements scolaires reste un des facteurs qui incite et qui, du coup, facilite aux collégiens et lycéens ce geste déclencheur à la consommation précoce de tabac. A Oran, ce ne sont pas les exemples qui manquent, bien au contraire, les bureaux de tabacs aidés par la tolérance néfaste des petits revendeurs de cigarettes installés à proximité des établissements scolaires, partagés entre collèges et lycées, sont nombreux. A titre d’exemple, un CEM au centre ville se retrouve encadré par pas moins de cinq bureaux et kiosques à tabacs et quatre tables de petits revendeurs, installés devant les cafés avoisinants. Ce même CEM, et au grand malheur, se situe à proximité de deux commerces spécialisés en boissons alcoolisées. Pour rester dans le cadre du fléau dévastateur lié au tabagisme, nous nous sommes rapprochés des UDS (unité de dépistage sanitaire scolaire), implantées dans les centres de proximité pour tenter d’avoir des statistiques fiables et ce, suite aux enquêtes sensées avoir été menées en cours d’année scolaire. «Aucune enquête n’a été menée et encore moins de statistiques n’ont été établies», nous dira un médecin rencontré sur les lieux. Avant de rajouter «l’application de la loi (si elle existe, bien sûr) sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics, reste un des garde-fous à mettre en place, mais il existe tout de même d’autres facteurs tels que la cellule familiale qui ne semble pas jouer pleinement son rôle». A proximité du collège, Amine, Réda et Farah, tous les trois en première année moyenne déclarent unanimement «Des camarades à nous, c’est à dire de première année moyenne, s’empressent dès la sortie des classes à acheter une cigarette pour la fumer dans l’immeuble voisin au collège». Ce constat concerne directement des enfants dont l’âge ne dépasse pas les 12 ans, et ceux de la 4ème année moyenne ne se cachent même plus pour griller une «clope», comme ils disent et le font même d’une manière ostentatoire pour confirmer leur passage à l’étape adulte. Mohamed, gérant d’un kiosque à tabac mitoyen à un CEM, affirmera de l’intérieur de son local «après la sortie du CEM, les élèves viennent en nombre acheter des bonbons mais aussi des cigarettes au détail». A signaler au passage que le prix de la cigarette vendue au détail, varie selon les marques entre 4 et 10 dinars l’unité. Cela étant, aucune interdiction de vente de tabac aux mineurs n’est parvenue à ces buralistes d’où la facilité pour ces adolescents d’avoir libre accès à la consommation puis à la dépendance. D’autre part, les enquêtes dites «commodo et incommodo» et sensées autoriser ou non l’ouverture d’un commerce à proximité d’un établissement scolaire, d’un centre médical ou encore un lieu religieux, comme les mosquées, ne semblent plus être prises en compte. Parallèlement à cela, il est à se demander si ce n’est pas une forme de non assistance à enfants en danger qui met de fait l’ensemble de la société face à ses responsabilités avec un mutisme complice de tous les maux qui minent actuellement toute une ville comme Oran qui a grand besoin d’être débarrassée de ces agressions externes qui gravitent autour des écoles et qui mettent en grand danger les enfants, cette proie facilement influençable.   Zitouni M.


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