Algérie

Vente concomitante de médicaments: Des distributeurs à l'index



Une cinquantaine de grossistes distributeurs de médicaments sont sur le banc des accusés sous les griefs de pratiques illicites, qui ont fait l'objet de mises en garde du ministère de l'Industrie pharmaceutiques suite à la pression enregistrée sur les médicaments inscrits dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19 dans le sillage du dernier rebond des contaminations, notamment la spéculation, la rétention ou les ventes concomitantes (en pack).Le ministère de l'Industrie pharmaceutique (MIPH) a annoncé dans ce contexte, à travers un communiqué rendu public, avant-hier, avoir reçu 50 requêtes émanant des pharmaciens d'officine pour dénoncer des pratiques illicites de certains distributeurs, telle que la vente concomitante. Pour le moment, aucune décision n'a été prise à l'encontre des distributeurs en question, vu que les requêtes reçues via l'email [email protected] »sont actuellement prises en charge par l'inspection générale du ministère», selon le même communiqué, mais il faut rappeler dans ce cadre que le MIPH avait préalablement mis en garde contre ces pratiques, précisant que les mis en cause seront « sanctionnés conformément à la législation et la réglementation en vigueur ». Il faut également rappeler que, suite aux sanctions décidées au début du mois en cours contre des distributeurs de médicaments, l'Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha) s'est défendue contre les accusations de pratiques illégales de rétention de médicament et de vente concomitante. Des accusations qu'elle a jugé « infondées », et qui tendent à « rendre les grossistes répartiteurs, responsables des dernières perturbations ayant touché le marché interne de médicaments, notamment ceux en rapport avec les protocoles de traitement de la pandémie», selon les termes d'un communiqué rendu public le 4 février dernier.
En fait, les accusations de pratiques illicites contre les distributeurs, notamment les ventes concomitantes, ne datent pas d'hier, car les pharmaciens ont soulevé ce problème tout au long des six ou sept dernières années, sans jamais réussir à apporter des preuves dans leurs réquisitoires. Dans ce sillage, la même source ajoute que les équipes d'inspection relevant de l'inspection générale du ministère et celles relevant des brigades mixtes ministère du Commerce-MIPH ont effectué durant la période allant du 13 au 17 février en cours, 15 visites d'établissements pharmaceutiques de distribution dans le Centre, l'Est et l'Ouest du pays, dans le cadre de la lutte contre les pratiques illégales de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes. Lors de ces visites d'inspection, on reconnaît qu'il a été constaté « un respect satisfaisant des dispositions de la réquisition du 18 janvier 2022 », visant à garantir la disponibilité et l'approvisionnement continu des pharmacies d'officine en produits pharmaceutiques inscrits au protocole thérapeutique Covid-19. Les équipes d'inspection ont effectué également, durant la même période, 63 visites dans le cadre du traitement des dossiers de demande d'agrément des différents établissements pharmaceutiques en vue de leur mise en conformité avec les dispositions du décret exécutif n°21-82 relatif aux établissements pharmaceutiques et les conditions de leur agrément. Les équipes ont visité 44 établissements pharmaceutiques de distribution au Centre du pays, 10 à l'Est et 09 à l'Ouest. Dans ce cadre, ajoute la même source, la commission technique d'études des dossiers d'agrément, présidée par le Dr Bachir Alouach, directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au MIPH, a tenu le mercredi 16 février sa troisième réunion périodique, qui a permis globalement d'examiner et d'évaluer plus de 160 dossiers de demandes de mise en conformité d'agrément. La direction de la régulation et des activités pharmaceutiques invite dans ce contexte tous les établissements pharmaceutiques d'importation et de distribution en gros n'ayant toujours pas déposé leurs dossiers de mises en conformité à se rapprocher «dans les plus brefs délais» de la sous-direction des activités pharmaceutiques afin de se conformer à la nouvelle réglementation. Au-delà de la date du 28 février 2022, «aucun agrément autre que celui délivré par les services compétents du MPIH ne sera valable», signale le communiqué du ministère. Il s'agit là d'un délai supplémentaire, s'étalant du 13 au 28 février, qui a été accordé aux intéressés.


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