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Venezuela et Nouvelle-Zélande y entrent



Venezuela et Nouvelle-Zélande y entrent
Venezuela, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Angola et Espagne vont faire leur entrée au Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Turquie a été écartée jeudi à l'issue d'un vote surprise à l'Assemblée générale. Au terme de trois tours de scrutin à bulletins secrets, l'Espagne a recueilli le double des voix de la Turquie (132 contre 60) pour arracher le cinquième siège non permanent qui était à pourvoir. Les quatre autres pays ont été élus à une très large majorité membres non permanents du Conseil, pour un mandat de deux ans qui commence en janvier. La Turquie comptait sur les votes de nombreux pays musulmans mais ses ambiguïtés et son inaction face à l'offensive du groupe Etat islamique à ses frontières lui ont valu des critiques. Ankara avait pourtant dépêché à la dernière minute à New York son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu pour tenter de mobiliser les soutiens. L'éviction de la Turquie «a surpris», reconnaît un diplomate du Conseil qui estime que «la réponse turque aux événements en Syrie et en Irak a pu jouer un rôle». Un autre diplomate évoque une érosion à long terme de l'image de marque d'Ankara. La dernière fois que la Turquie a siégé au Conseil (2009-2010), explique-t-il, elle a été élue haut la main avec 151 voix. Mais à l'époque, «elle était considérée comme un pays musulman modèle, modéré et ouvert au business». «Ce n'est plus le cas et son chef de l'Etat est perçu comme de plus en plus autoritaire», ajoute-t-il. Les pays élus devaient recueillir deux tiers des suffrages des 193 membres de l'Assemblée, soit 129 voix. Malaisie, Venezuela et Angola avaient été présélectionnés par leurs groupes régionaux respectifs et n'avaient pas d'adversaire. Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année la moitié de ses dix sièges non permanents, sur une base régionale. Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Murray McCully a salué «un vote de confiance» envers son pays, qui a mené une campagne active pendant dix ans. L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Samantha Power en a profité pour critiquer le Venezuela, bête noire de Washington en Amérique latine, dénonçant «ses violations des droits de l'homme qui vont à l'encontre de la Charte de l'ONU». Pour le président vénézuélien Nicolas Maduro, l'élection de son pays avec 181 voix manifeste «un record mondial de soutien, d'amour et de confiance» et prouve que son régime (contesté) n'est pas «isolé dans le monde». Un siège au Conseil élève le statut et l'influence du pays dans l'arène diplomatique et lui donne davantage de poids dans certaines négociations bilatérales. Mais le plus souvent les «petits» pays n'ont pas les moyens de leurs ambitions et ce sont les «P5», les cinq membres permanents et détenteurs du droit de veto (Etats-Unis, Chine, France, Russie et Royaume-Uni), qui mènent le jeu. Selon des diplomates du Conseil, les entrants ne devraient pas bouleverser l'équilibre des forces. Le Conseil est profondément divisé sur la crise syrienne ou sur l'Ukraine entre Occidentaux d'un côté, Chine et Russie de l'autre.




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