Algérie

Vendredi 112 : La mobilisation se maintient


La mobilisation s'est maintenue aujourd'hui à l'occasion du 112e vendredi du Hirak, à travers plusieurs villes du pays, notamment la capitale où il y avait, au moins, le même flux de manifestants par rapport aux précédentes semaines depuis le retour du mouvement populaire qui a intervenu le 22 février dernier.Des milliers de manifestants ont sillonné les parcours habituels scandant les slogans relatifs à l'état de droit et à la démocratie entre autre mais aussi pour réclamer la libération des hirakistes détenus. C'était aussi une occasion pour les manifestants de dénoncer la visite du Premier ministre français, Jean Castex, qui était prévue aujourd'hui et qui a été annulée à la dernière minute.
Appelé par beaucoup de militants et activistes «vendredi de l'unité», des hommes politiques et défenseurs des droits de l'homme ont tenu à marcher ensemble. Parmi eux, on retrouve par exemple l'avocat Mustapha Bouchachi, le président de l'association RAJ, Abdelouahab Fersaoui, l'ancien secrétaire national du front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri et le sociologue Nacer Djabi. Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbes, et Karim Tabou, responsable de la formation non agrée Union démocratique et sociale (UDS) ont aussi pris part à ce 112e vendredi.
Par ailleurs, les manifestants ont scandé des slogans réclamant la libération de détenus. «Libérez nos enfants», «Prenez nous tous en prison, le peuple ne s'arrêtera pas» ou «Détenus, on ne s'arrêtera pas», ont-ils crié plus d'une fois. Les portraits des derniers activistes arrêtés, tels que le poète du Hirak, Mohamed Tadjadit, mais des autres aussi, ont été brandis par plus d'un. L'enfant de 15 ans S. C. n'a pas été oublié puisque son nom a retenti dans les rues d'Alger, les hirakistes lui ayant exprimé leur solidarité. Les «hirakistes» ont également réaffirmé leur position pour le rejet des législatives du 12 juin prochain. «Les élections sont une farce. Le problème est dans la légitimité», ont-ils crié à cet effet. C'est vers 16h que les manifestants ont commencé à quitter les lieux.
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