Algérie

Veiller à la qualité de vie des patients, préoccupation majeure



Veiller à la qualité de vie des patients, préoccupation majeure
Les antidouleurs et les anti-inflammatoires restent les deux antidotes pour soulager le mal des patients. Les moins affectés parmi eux peuvent recourir au sport «doux», qui ménage leurs articulations. Tandis que certaines personnes prédisposées tentent une hygiène de vie leur permettant de prévenir la maladie. Les rhumatismes affectent toutes les tranches d'âges. Les croyances antérieures, dans le langage populaire, qui plaçaient la personne âgée en ligne de mire sont bel et bien dépassées. Rhumatisme du grec «rheuma», qui signifie écoulement d'humeur, est un terme générique regroupant tous les symptômes et maladies des muscles, des os, des tendons, des ligaments et des articulations. Un désagréable point commun réunit toutes ces manifestations : la douleur. Selon les spécialistes, la pathologie regroupe quatre catégories. Le rhumatisme dégénératif, la plus fréquente des formes se manifestant aux genoux, épaules, mains, hanches et à la colonne vertébrale. Il s'agit d'un processus d'altération des cartilages articulaires ou des disques intervertébraux, dû à des frottements ou à des efforts excessifs.«L'arthrose du genou ou de la hanche est une maladie typique du rhumatismedégénératif», soulignent-ils. Le rhumatisme inflammatoire d'origine génétique engendre l'arthrite qui touche trois fois plus de femmes que d'hommes. C'est une maladie auto-immune c'est-à-dire que les cellules immunitaires attaquent les tissus présents dans l'organisme. «Ce genre de rhumatisme dit inflammatoire, expliquent les médecins, est potentiellement plus grave, car il peut toucher des personnes jeunes et s'accompagne d'une inflammation qui peut altérer les autres organes (yeux, système digestif...).» L'autre forme de la maladie est le rhumatisme des parties molles, de fréquence moins importante. D'origine inconnue (si ce n'est des facteurs génétiques '), il se manifeste par des douleurs aux muscles, ligaments ou aux tendons. Quant à la derrière forme elle est appelée rhumatisme métabolique. Elle est liée à un dysfonctionnement du métabolisme, entre autres l'excès d'acide urique dans le sang. Et là ce sont les hommes qui en sont plus touchés que les femmes. Les causes de la maladie sont associées au processus de vieillissement du corps. À cet effet expliquent nos mêmes sources : «La plupart des maladies articulaires sont dues à une surcharge, à une usure, à une mauvaise sollicitation ou à une sollicitation excessive (répétition prolongée d'un même mouvement) des parties molles.» Mais, «il existe des facteurs déclencheurs tels que les refroidissements, troubles héréditaires, agents pathogènes (virus, bactéries, ...)», souligne une autre source hospitalière, ajoutant que seuls des examens pratiqués chez un médecin permettront de déterminer les causes exactes de la maladie. Pour ce qui est des premiers symptômes de la pathologie, ils se manifestent au niveau des chevilles qui s'enflent, des articulations, des épaules. Avec une sensation de raideur notamment le matin. C'est l'appareil moteur qui est sollicité et est donc affecté. Le traitement de la pathologie repose sur la prescription d'antalgique (antidouleurs) et d'anti-inflammatoire qui demeurent les piliers du traitement des douleurs rhumatismales en l'absence de thérapie curative. Les molécules agissent sur les symptômes pour calmer l'inflammation. «C'est surtout le confort et la qualité de vie des personnes atteintes qui est visée par ces médicaments», souligne un rhumatologue. En outre dans quelques cas où la douleur est insupportable (tendinite) certains médecins recourent à des infiltrations superficielles au niveau de la partie affectée à base de corticoïdes. Une mesure pour éviter le surdosage en anti-inflammatoires ravageurs à long terme du tube digestif s'ils sont administrés sans protecteur gastrique. Bouger est le meilleur moyen de prévenir les douleurs articulaires. Toutefois, il existe des règles de bonne conduite qui peuvent prévenir les rhumatismes, comme la nécessité d'éviter le surpoids qui reste un important facteur de risque. Ainsi, est-il nécessaire de suivre un régime équilibré en plus d'une pratique physique régulière, dont des sports «doux» tels la natation, la marche à pied... Les sports sollicitant trop les articulations sont à éviter (le judo par exemple). Le tabac constitue également un autre facteur à grand risque. La relation «peut-être abstraite», mais du moins démontrée par plusieurs études scientifiques. Il concourt à l'apparition de l'arthrose. Le stress devenu le mal par excellence du siècle n'est pas en reste quant à la provocation des douleurs musculaires dès le réveil. Pour en diminuer l'intensité, le recours à l'acupuncture ou la kinésithérapie s'avère efficace. Par ailleurs, l'arrivée des biothérapies, il y a plus de dix ans, a permis des soins de deuxième intention dans les rhumatismes inflammatoires chroniques. «Le bénéfice de ces traitements innovants -permettant de stopper les messages de l'inflammation- est immense pour la qualité de vie, mais aussi pour la prévention du handicap», selon des rhumatologues; un soulagement. Sauf que des spécialistes n'écartent pas les méfais de la biothérapie pour l'organisme en cas d'une infection. La biothérapie pourrait provoquer des maladies telles que le cancer de la peau. C'est pourquoi des tests doivent être effectués avant de soumettre le patient à cette thérapie qui soulage, mais qui, en quelque sorte, «jette de l'huile sur le feu». En Algérie, plus de trois millions de personnes sont atteintes de rhumatisme, tous types confondus (polyarthrite, arthrose,...). Grands et petits sont à la recherche de lathérapie miracle pour freiner les inflammations ou stopper le mal, insupportable. Les gestionnaires du secteur de la santé affirment investir dans des centres de rééducation et de prise en charge, alors que la réalité illustre une incidence galopante et un rush intense vers les cliniques privées. Les rhumatologues algériens n'ont eu de cesse d'alerter les pouvoirs publics sur les risques de handicap que peuvent générer ces maladies. En clair, il s'agit d'un véritable problème de santé publique qui nécessite un consensus médical pour une thérapie au cas par cas.N. H.




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