Algérie

Veillée de campagne


Veillée de campagne
La présence de nombreux anciens et actuels ministres sur la liste des candidats à la députation lors des élections législatives du 4 mai 2017, impose l'idée d'une directive portant sur l'amélioration des critères de sélection.Ce que semble confirmer différents chefs de file de partis politiques. La moindre démarche ou contact avec les médias est, pour eux, synonyme d'occasion à ne pas rater pour transmettre leur message. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Ahmed Ouyahia semble être le premier à avoir pris option pour cette manière de communiquer. Il a saisi l'occasion que lui offrait la cérémonie d'installation du secrétaire général du conseil RND d'Aïn Defla, pour lancer ses annonces.Il a affirmé que les candidats de son parti à une élection seront dorénavant à 20% jeunes, 30% femmes et majoritairement universitaires. Ils seront retenus en fonction des qualités requises leur permettant de prendre en charge, pour tenter de les solutionner, les préoccupations des citoyens. Cette volonté exprimée par Ahmed Ouyahia est déjà matérialisée par l'élection par les membres du conseil de wilaya, d'un jeune universitaire d'à peine 33 ans d'âge.Déjà membre du conseil national RND, il a été élu tête de liste des candidats RND aux prochaines législatives. D'autres partis politiques estiment nécessaire de renforcer les critères de candidature à la députation. Ils sont plusieurs à souligner que, par-delà les considérations politiques, les critères du choix des candidats doivent obligatoirement reposer sur des considérations techniques. Ce qui répond aux aspirations des citoyens qui l'ont fait savoir dans leurs discussions ou à travers divers systèmes de communication.Nombre d'entre eux ont précisé que «par-delà les considérations politiques, il est indispensable d'élire des députés majeurs capables de comprendre les enjeux de leurs actes».D'autres ont fait référence à la dernière législature pour dire qu'elle a fonctionné de manière continue, normale, conformément aux dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires qui président au fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale algérienne certes, mais en fonction d'intérêts bien particuliers.Parlant de bilan à établir cinq années après, certains ont affirmé que cette législature n'a été ni meilleure ni pire que les précédentes avec les même problèmes et failles. Il reste cependant que l'unanimité s'est dégagée quant à la faiblesse de niveau des débats et des interventions au rythme des invectives et attaques personnelles entre députés. Il y a enfin, des citoyens des deux sexes et de tous âges. Ils ont abordé la question du contrôle indirect de l'institution parlementaire totalement inféodée à l'Exécutif.Du fait du phénomène majoritaire, toutes les volontés de cet exécutif ont été concrétisées par les députés. Ce qui aurait stimulé l'ambition d'anciens membres du gouvernement comme Amar Tou, Rachid Haraoubia, Mohammed Djellab, Salah Khebri, Moussa Benhamadi, Mohamed-Seghir Kara et Abdelkader Kadi. Tous se préparent à s'inscrire pour un retour sur la scène publique en se portant candidats à la députation.C'est également le cas pour des ministres actuellement en poste. Ce n'est pas révéler un secret que de dire que des ministres actuellement en poste sont intéressés par la députation. Il s'agit notamment d'Abdesslam Chelghoum, (agriculture) à Jijel, Tahar Hadjar (enseignement supérieur) à Tiaret, Iman Houda Feraoun (poste et technologies de l'information et de la communication) à Alger.Selon des confrères, cette tendance est aussi relevée au RND. Des anciens et actuels ministres pourraient se lancer à la conquête d'un siège à la députation pour le prochain quinquennat. Il faut dire que la majorité de ces anciens et actuels membres du gouvernement ne tiendraient pas longtemps si la compétition électorale permettait d'aller au-delà des postures, au-delà des faux débats, au-delà des incantations et des illusions, aller vers une véritable confrontation, projet et contre-projet.C'est dire qu'au-delà des apparences trompeuses, le débat électoral doit porter sur le choix fondamental qui s'offre entre deux options : relancer la machine économique dans un projet national ou aller vers plus de problèmes sociaux.
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