Algérie

Veille de Ramadhan



Veille de Ramadhan
Que ce soit dans les zones industrielles, celles commerciales ou en centre-ville de Annaba, l'ambiance de reprise a caractérisé l'ensemble des secteurs socio-économiques. Notamment ceux des services, l'administration, les établissements de santé et autres qui se sont montrés particulièrement actif ces derniers mois.Même si les places, les rues du centre-ville et dans les cités ne sont pas squattés par les animateurs du commerce informel, le temps est au cri des étalagistes et chuchotement des spéculateurs. Cela n'a pas empêché les mères et pères de familles de s'y déplacer pour faire leurs emplettes. Les étals sont bien achalandés en fruits et légumes, viandes et poissons. Il reste que les prix affichés ne sont pas à la portée de la majorité. Ce qui ne fait pas partie des soucis des cambistes clandestins quotidiennement aux aguets du côté du terminal de la gare ferroviaire.A ce niveau comme à la rue Ibn Khaldoun, le trafic de la monnaie étrangère a atteint son paroxysme avec une demande en constante hausse depuis quelques jours. De nombreux candidats au voyage trouvent à toute heure un taxi pour les transporter vers la Tunisie toute proche. «Ce qui m'intéresse le plus dans ce pays que je visite chaque fois, c'est l'absence des regards inquisiteurs de ceux qui prétendent représenter l'ordre et la loi. En Tunisie quand vous allez dans un hôtel, la surveillance des étrangers toutes nationalités confondues est assurée dans la discrétion et quand vous vous présentez en famille dans un hôtel, on ne vous impose pas d'exhiber un livret de famille.Chez nous, on vous fait sentir que vous êtes épiés et que vous êtes malvenus même avec des milliards à dépenser. Quant à être en galante compagnie, il ne faut même pas y penser. Là est le problème du tourisme dans notre pays. Que l'on commence par supprimer l'abus de pouvoir à la limite de l'inquisition d'abord avant de parler de développement du tourisme», se révolte Abdelhamid. Venu de Sétif accompagné de son épouse, ils attendaient l'arrivée d'un taxi pour rallier Tunis. Il envisage y passer plusieurs jours et revenir avant le début du ramadan.«J'aurais bien aimé les passer chez nous quelque part à El Kala ou à Chétaïbi. Mais outre la très mauvaise qualité de l'accueil et des prestations de service, il faut aussi s'attendre à des hôtels pouilleux et des regards inquisiteurs. A Chétaïbi, l'une des plus belles baies au monde, il n'y a pas un seul hôtel», a-t-il ajouté. Ce jeune marié en transit à Annaba ne s'est pas abstenu de visiter la corniche très animée de jour comme de nuit. En ce lieu, il n'y a pas de regards inquisiteurs. L'on est déjà à l'ambiance des soirées ramadanesques, C'est la ruée des familles vers les différentes plages proches ou éloignées de la ville. Ce qui fait vibrer le secteur du transport avec des dizaines de bus bondés de voyageurs dont ceux venus des wilayas de l'intérieur.C'est dire que la corniche annabie avec ses 22 plages, se met à bouger jusqu'à saturation. Et pourtant, on est à la veille des examens de fin d'année scolaire. Ce qui n'empêche pas la circulation des piétons et celle des longues files de voitures vers le Cap de Garde. On n'en est pas encore au flux des départs vers les plages Oued Bakrat ou la Baie Ouest et les eaux cristallines et poissonneuses de Aïn Barbar, mais c'est tout comme. Particulièrement le week-end durant lequel, malgré l'éloignement, des irréductibles amoureux de la nature des deux sexes s'y hasardent.Pour l'heure, sur toutes les plages de Annaba, les gardiens de parking, les loueurs de chaises, tables et parasols n'ont pas encore pris position. Tout autant d'ailleurs que les gérants des fast-foods qui, et il faut le souligner, font peu de cas de leur hygiène corporelle, effets vestimentaires et des lieux qu'ils occupent d'une saleté repoussante. Ambiance de reprise également avec la fébrilité qui, comme de tradition, a gagné le milieu des photographes ambulants. Le Cours de la Révolution, leur point de chute quotidien, ne désemplit pas. Ils sont des dizaines à se succéder tout au long de la journée pour récupérer leur photos-souvenirs . Cependant, cette reprise est quelque peu boudée par les boulangers.


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