Les importations de véhicules ont terminé l'année 2010 en hausse de 2,68
pour cent à 285.337 unités contre 277.881 unités en 2009. Cette hausse
inattendue, selon des experts, est due à l'augmentation de plus de 4% des
importations des concessionnaires. Pour autant, selon les douanes, la valeur
des importations de véhicules en 2010 a baissé 5,4 pour cent passant de 285,3
milliards de DA en 2009 à 270,6 milliards de DA en 2010, précise le Centre
national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Les quarante
concessionnaires présents en Algérie ont importé 265.859 véhicules en 2010
contre 255.385 unités en 2009, en hausse de 4,10%, pour une valeur de 242,83 milliards
de DA contre 253,78 milliards de DA (-4,32%). Les importations des véhicules
par les particuliers, quant à elles, ont connu une baisse à 19.478 voitures en
2010 contre 22.496 unités en 2009, un recul de 13,42%. La valeur a également
enregistré une baisse de 11,78%, passant de 31,55 milliards de DA en 2009 à
27,83 milliards de DA.
Or, à la mi-2010, les
importations de véhicules étaient en baisse de 14,21% durant le premier
semestre 2010. En effet, l'Algérie a importé 131.506 véhicules contre 153.292
unités sur la même période en 2009. Selon les chiffres du Centre national de
l'informatique et des statistiques (Cnis), la facture des importations des
véhicules avait reculé à 129,352 milliards de dinars contre 142,234 milliards
de dinars au cours des six premiers mois 2009. Et au 3ème trimestre, la hausse
était de 40,30% à 163,44 millions de dollars.
Apparemment, la hausse des
importations de véhicules en 2010 s'inscrit dans la logique de la reprise
économique mondiale, et des prix très souples des concessionnaires, qui avaient
multiplié les campagnes de promotion de leurs différentes gammes de voitures.
La loi de finances complémentaire 2008 avait institué une taxe réglable par les
acquéreurs des véhicules neufs, qui oscille entre 50.000 et 150.000 DA en
fonction de la cylindrée et la carburation du véhicule, ainsi qu'une redevance
de 1% payable par les concessionnaires automobiles sur leur chiffre d'affaires
annuel. Ces taxes sont destinées à soutenir les prix de transport public en
commun et à réguler le marché de l'automobile en Algérie. Il semblerait
également que le tour de vis donné aux crédits bancaires octroyés à l'achat de
véhicule ne soit plus opérant, puisque les importations ont atteint des niveaux
records, avec en toile de fond des seuils de vente intéressants pour les
concessionnaires, qui ont du mal à satisfaire la demande sur certaines gammes
de véhicules. Les chiffres de 2010 en matière d'importations de véhicules
reflètent en outre l'état de la demande très forte en Algérie sur les véhicules
neufs.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com