Algérie

Vassalisation



Vassalisation
Mouloud Hamrouche a mis fin, jeudi, au suspense en déclarant qu'il s'inscrivait désormais en dehors du processus électoral en cours. Non seulement il ne sera pas candidat, mais il n'appellera pas non plus à voter pour un autre candidat, et encore moins soutenir ceux qui prônent le boycott. Car cela reviendrait, selon lui, à accorder une once de crédit à une élection qui n'a plus aucun sens, sinon celui de faire perdurer l'impasse dans laquelle se trouve le pays, avec le potentiel de dangerosité et de menaces qu'elle fait peser sur la cohésion de la nation.En fait, la décision du chef de fil des réformateurs ne pouvait se décliner autrement, dès lors que sa récente adresse à l'institution militaire, il y a une quinzaine de jours, et dans laquelle il a fait l'offre d'un compromis politique en vue d'un nouveau consensus national, n'a pas eu l'écho escompté.Cette offre, qui a tout de même le mérite d'être mise sur la table, ne pouvait connaître un autre sort que celui du refus, à partir du moment où l'institution militaire, par le passé arbitre des segments antagoniques du système, est soumise, à l'occasion de cette présidentielle, à l'obligation d'élégance à un clan.Comme sont soumis au même chantage les acteurs politiques, économiques et représentants de la société civile, selon Hamrouche. C'est la vassalisation des institutions.Ce qui fait qu'à l'arrivée, c'est-à-dire à quarante-cinq jours du rendez-vous avec les urnes, tout le jeu électoral se résume à être "pour" ou "contre" le quatrième mandat de Bouteflika, exit toute autre alternative politique susceptible d'ouvrir, dans l'immédiat, d'autres perspectives, autrement moins sombres, à l'Algérie condamnée encore pour cinq ans à la fatalité "bouteflikienne".Pour autant, l'avenir de l'Algérie est-il plombé, à partir du moment où les dés sont pipés ' Mouloud Hamrouche, qui préfère se projeter déjà dans l'après-17 avril, pense qu'il faut aller vers un dialogue politique dans lequel l'institution militaire serait partie prenante.En cela, l'ex-chef de gouvernement rejoint, du moins dans la forme, le Dr Saïd Sadi et les partis qui ont proposé une conférence nationale. Quoiqu'il ne croit pas trop à la capacité de l'opposition, seule, à démolir le système.NomAdresse email




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