Algérie

Variole du singe: Un dispositif de surveillance et d'alerte mis en place



Face à la propagation de la variole du singe (MPOX), dans le monde, le ministère de la Santé et de la Population a tenu, dimanche, à rassurer qu'aucun cas de cette pathologie virale n'a été enregistré, à travers le territoire national, qu'il soit local ou importé.

Avec l'apparition de cas confirmés de cette pathologie contagieuse dans le monde, l'Algérie a renforcé la prévention et a rehaussé également, le niveau d'alerte et de surveillance, notamment après que le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que la variole du singe ou MPOX constitue une urgence de santé publique, de portée internationale. Cette décision a été prise à l'unanimité par le Comité d'urgence de l'OMS qui appréhende la propagation de cette maladie virale.

Et pour prévenir l'introduction de cas, le ministère de la Santé a pris les devants et une réunion regroupant la sous-commission multisectorielle nationale des points d'entrée du Règlement sanitaire international RSI s'est tenue afin d'évaluer le facteur risque pour l'Algérie, indique un communiqué du département de la santé.

Les quelques cas confirmés, dans le monde, notamment en Europe sont importés des zones endémiques des pays d'Afrique, souligne le communiqué.

Les membres de la sous-commission ont passé en revue la situation épidémiologique mondiale et régionale et les modes de transmission de cette maladie qui fait, désormais, l'objet d'une surveillance renforcée.

Même si le risque demeure faible chez la population générale, le ministère de la Santé recommande la vigilance et tient à rassurer la population qu'aucun cas de la variole du singe ne n'a été enregistré, à travers le territoire national, qu'il soit local ou importé.

Et pour mieux prévenir, un dispositif de surveillance et d'alerte a été mis en place, au niveau national. Celui-ci va renforcer la surveillance des cas au niveau des frontières et des différents points d'entrée.

Il permet également la détection rapide des cas qui seront pris en charge par le personnel médical et va aussi multiplier la sensibilisation et l'information au profit de la population. Tout en axant sur l'importance de ce dispositif, le ministère de la santé rassure de la disponibilité des moyens pour faire face à l'introduction de cette maladie dans le pays.

Par ailleurs, il indique qu'une série de précautions doivent être prises et portent sur le respect des règles d'hygiène individuelle et collective, notamment le lavage fréquent des mains au savon et/ ou solution hydro alcoolique. Et si la personne se trouve à l'étranger ou part en voyage, dans une région contaminée, celle-ci doit éviter tout contact avec les personnes touchées. Elle doit éviter tout contact avec des animaux susceptibles d'héberger le virus et de ne pas toucher les objets contaminés. Les personnes contaminées doivent être isolées et il est aussi recommandé de porter le masque respiratoire.

Notons que la variole du singe se manifeste par une éruption cutanée souvent irritante et douloureuse, de la fièvre, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, des frissons, l'épuisement et un gonflement des ganglions lymphatiques.

Dans une récente déclaration faite au « Le Quotidien d'Oran », le chercheur en virologie, le Dr Mohamed Melhag, a tenu à souligner que « la vigilance est de mise » notamment quand on sait, dit-il, que cette maladie a été déjà recensée dans 14 pays africains. Notre interlocuteur avait aussi affirmé que les vaccins anti-variole existent et « sont efficaces ».Il en est de même pour les traitements. M. Melhag a mis l'accent sur la nécessité de créer des centres d'alerte et de recherches pour accentuer les travaux de recherche autour des maladies infectieuses et transmissibles et des épidémies.

Affirmant que l'OMS avait déjà alerté et elle a également recommandé de se préparer pour faire face, dans les prochaines années, aux maladies virales avec l'émergence des maladies d'origine animale notamment.

Pour sa part, le président de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Pr. Kamel Sanhadji, avait plaidé, dans le cadre de la Stratégie nationale de sécurité sanitaire, pour la création d'un Centre de recherche de vaccinologie avec à côté un petit hôpital de confinement. Et ce, pour répondre aux mutations sanitaires urgentes qui préoccupent le monde, notamment la résurgence rapide des épidémies et des pandémies « avec la menace d'un retour de la variole du singe dans certains pays ».




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