VANDALISME ET VIOLENCE : SIEGES SACCAGES ET CAMERAS DETRUITES AU STADE DU 5-JUILLET

A notre connaissance, c?est une première dans le domaine des retransmissions télévisées. En effet, la chaîne TV4, après avoir couvert normalement la première mi-temps du quart de finale USMH- USMA, a cessé d?émettre, ce qui a contraint les téléspectateurs à se rabattre sur leurs transistors pour y «suivre» la seconde période. La raison est bien simple : les supporters de l?USMH ont «cassé» deux caméras qui se trouvaient dans leur camp après que les cameramen, par crainte d?être la cible des chauds fans d?Essefra, ont préféré s?éclipser. C?est que les incidents se sont déclenchés avant le coup d?envoi du match entre les deux galeries, causant des dégâts et ce, en dépit de l?intervention des forces de l?ordre. Selon toute probabilité, cette colère a trouvé son origine dans la désignation du stade du 5-Juillet, les fans harrachis estimant, qu?en fonction du tirage au sort, leur club devait «recevoir» l?USMA au stade du 1er Novembre de Mohammadia, c?est-à-dire à domicile. Et pourtant, il y a belle lurette que le stade de Cheraga est considéré comme un terrain neutre et a abrité bien des derbys algérois. D?ailleurs, même le président de l?USMH, Laïb, a accepté la désignation de la LFP. D?autres paramètres ont contribué à cette regrettable situation. D?abord, les Harrachis ont tout fait pour récuser l?arbitre international Haïmoudi mais n?ont pas réussi dans cette entreprise. Ensuite, il est clair que le comportement des entraîneurs et des joueurs sur le terrain contribuent largement à chauffer l?ambiance dans les tribunes. A ce propos, disons que Boualem Charef, comme bon nombre de ses collègues malheureusement, n?a pas eu une attitude d?éducateur en récriminant sans cesse, avec force gestes. Les chauds supporters de l?USMH, déjà fort contrariés par la désignation du stade 5-Juillet, ont interprété les réclamations du coach Boualem au premier degré, à savoir que leur club favori serait désavantagé par rapport à leur adversaire du jour. Enfin, comment ne pas déplorer le comportement des joueurs censés être des «professionnels» à part entière. Il a fallu dix cartons jaunes et deux rouges pour endiguer un tant soit peu ces dépassements. Et on se demande ce qui serait arrivé si l?USMH n?a pas arraché sa qualification aux tirs au but ! Quoi qu?il en soit, ce qui est certain, c?est que les auteurs de cette situation constituent de très mauvais «exemples» pour les nombreux jeunes présents au stade ou téléspectateurs attentifs. Décidément, la notion de professionnalisme est vidée de son essence même au sens de cette prétendue «élite». A ce rythme, le football national, miné par la violence et l?irrespect des lois du jeu, ne risque pas de se développer comme tout vrai sportif le souhaite. Que toutes les structures compétentes se penchent très sérieusement sur ce phénomène, sinon?..