Algérie

Valse des entraîneurs: Conformément à la tradition



Incorrigible football algérien ! Après la phase estivale marquée et rythmée par les rumeurs et les transferts des joueurs, la frénésie de la valse des entraîneurs a commencé où, déjà, un bon nombre de clubs des Ligues 1 et 2 ont opté pour un changement de leurs staffs techniques. Le premier aura été Henri Stambouli (ex-JSK), poussé vers la porte de sortie par les nouveaux dirigeants, même si ces derniers ont affirmé que c'est le technicien Franco-Algérien qui a insisté à partir. Henri Stambouli a été remplacé par le Tunisien Ammar Souayah. Le deuxième a été Kamel Bouhellal, remercié après trois journées pour insuffisance de résultats, même si la direction du WA Tlemcen avoue avoir trouvé un accord avec son désormais ex-entraîneur pour la résiliation à l'amiable du contrat liant les deux parties. On croit savoir que l'accord conclu a porté sur le paiement d'un salaire supplémentaire à l'entraîneur en guise d'indemnité, après que la direction du club ait émis le v?u de se séparer de son coach engagé lors de l'intersaison, selon la même source, après deux défaites consécutives face au RCR et au MCA. Là, on se demande sur quels critères s'est-on basé pour engager un entraîneur pour le remercier après trois matches ! Pour le remplacer, les dirigeants du WAT son en train d'effectuer une véritable course contre la montre pour trouver son successeur, qui pourrait être Djamel Benchadli, dont le nom a été évoqué dans l'entourage du Widad. Au MCO, Azzedine Aït Djoudi a plié bagages non sans évoquer ses regrets quant à la situation du club. En championnat de Ligue 2, El-Hadi Khezzar, qui a quitté son poste d'entraîneur au RC Kouba pour incompatibilité d'humeur avec ses dirigeants, a rapidement trouvé un nouveau club, en l'occurrence le MO Constantine pour succéder au Tunisien Mahrez Benali. A Kouba, les rumeurs annoncent la venue de Dziri Billel pour suppléer au départ d'El-Hadi Khezzar. Au WA Boufarik, l'entraîneur Saber Bensmain n'a tenu que trois matches avant que la direction ne mette fin à ses fonctions. Du côté d'El Harrach, l'USMH a engagé Kamel Bouhellal, qui succède ainsi à Mustapha Sebaâ, parti juste après la défaite concédée à domicile, face au MC El-Bayadh. Au SKAF, l'entraîneur Abdelkrim Latreche vient de reprendre du service après une longue absence pour remplacer Mohamed Bacha. Ainsi donc, le football algérien est en train de battre tous les records, notamment avec ces chiffres impressionnants d'entraîneurs démissionnaires ou démis de leurs fonctions. Ce phénomène de limogeage des entraîneurs en Ligues 1 et 2 et également en divisions inférieures, commence à prendre, comme par le passé, des proportions inquiétantes avec déjà une dizaine de techniciens « sacrifiés » en l'espace de quelques matches de championnat seulement. Au train où vont les choses, il n'est pas à écarter de voir d'autres clubs se séparer de leurs entraîneurs. Face à cette situation, où plutôt ce phénomène qui ne cesse de « détruire » le football national, de nombreux observateurs se demandent s'il n'est pas temps pour les autorités sportives en Algérie d'intervenir en obligeant les clubs à assurer un minimum de stabilité au niveau de leur encadrement technique. Il y a quelques années, la Fédération algérienne de Football n'accordait pas plus de deux licences d'entraîneur pour chaque formation, une procédure qui n'a pas duré trop longtemps. Cela a encouragé les entraîneurs eux-mêmes à « voyager » entre les clubs. De l'avis des spécialistes, le phénomène est appelé à connaître d'autres proportions à cause des mentalités de certains présidents de club qui font désormais de leur entraîneur le « fusible » privilégié pour s'accrocher à leur poste. Pis, un président d'un club de l'élite a fait savoir, en début de cet exercice, qu'il était contraint de se séparer de son coach parce que c'est la rue qui le réclamait ! C'est l'image du professionnalisme en Algérie…


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)