Algérie

« Valoriser les compétences en matière de formation »



« Valoriser les compétences en matière de formation »
Depuis 1996, la chambre d'agriculture de Bejaïa a réussi à structurer 8 filières, dont 5 végétales et 3 animales, dont l'apiculture. Actuellement, 27.000 agriculteurs sont inscrits à la chambre, nous dit M. Hocine Oussalah, secrétaire général de la Chambre d'agriculture de Bejaïa, en précisant que « depuis l'institution des fonds d'aide en 1999-2000, l'apiculture a été la filière la plus soutenue parce que c'est une activité importante, pour la production, bien sûr, mais, surtout, pour la pollinisation qui se fait à 85% par les abeilles ». Le nombre d'apiculteurs est estimé à 1.600, parmi lesquels 200 d'entre eux tirent leur revenu principal de cette activité. Quelque 40.000 ruches sont installées à travers le territoire de la wilaya, pour une production avoisinant les 150.000 kg, avec un rendement de 8 à 12 kg par ruche moderne et 3 à 4 kg pour les ruches traditionnelles. « La demande sur les ruches est forte car c'est une activité qui ne demande pas d'importants investissements et ne nécessite pas un niveau d'études préalable élevé », explique Hocine Oussalah. Il estime que « cet engouement est palpable à travers la forte participation aux sessions de formation régulièrement organisées à l'intention des apiculteurs, une présence bien plus soutenue, avec une participation moyenne d'une vingtaine de personnes, que dans les formations destinées aux autres filières ». Actuellement, 15 CFPA prodiguent des formations sur le thème de l'apiculture. Toutefois, estime notre interlocuteur, la nécessité d'un centre de référence pour l'apiculture se fait sentir. « Des compétences avérées existent dans notre wilaya, estiment-il, qui méritent d'être valorisées pour qu'elles puissent transmettre leur savoir-faire et expérience ». « Sur le plan technique, soutient-il, on s'améliore et il y a différents programmes de développement de l'apiculture ». Toutefois, il reste bien des aspects à revoir, selon notre interlocuteur, qui rapporte, à ce propos, l'anecdote d'un apiculteur autodidacte qui avait bien réussi son élevage mais qui a été détruit parce qu'il avait introduit des ruches infectées dont il avait bénéficié à travers un programme de distribution techniquement mal conduit. Pour réaffirmer l'aide prodiguée aux apiculteurs, il rappelle qu' « en 2010, l'une de nos propositions a été d'ouvrir l'espace forestier aux apiculteurs, ce qui a été accordé par l'administration de tutelle », rappelant que Bejaïa compte 37 communes forestières et que le domaine forestier, 122.000 ha, est aussi vaste que la superficie agricole. « Cela a, malheureusement, ouvert aussi l'appétit à certains opportunistes qui n'ont rien à voir avec l'apiculture », regrette-t-il. Les apiculteurs sont également encouragés à davantage progresser à travers les différents concours primant les meilleurs producteurs, et les manifestations régionales et nationales, parmi lesquelles la fête du miel de Bejaïa qui a vécu cinq éditions, la dernière en 2006. Dans ce cadre, Hocine Oussalah insiste sur la question de la structuration au sein des filières. « Quand les gens sont structurés, ils peuvent participer à des évènements régionaux et nationaux et défendent mieux leurs intérêts corporatifs ».




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