Validation d'un réseau pour l'amélioration de leur prise en charge

L'amélioration de la gestion du flux des patients au service des urgences, ainsi que la hiérarchisation des soins dans les structures sanitaires de la wilaya d'Alger, ont été au menu d'une journée d'étude organisée hier lundi, par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, et consacrée à la validation du réseau de prise en charge des urgences médico-chirurgicales.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les professionnels relevant de plusieurs structures sanitaires d'Alger ont convenu, lors de cette journée, que le plan tracé depuis des années en vue d'améliorer la prise en charge des patients dans le service des urgences n'a pas pu être matérialisé. Certains problèmes, qui sont apparus au cours de la mise en place de ce projet, ont sérieusement diminué les performances des urgences médico-chirurgicales.
S'exprimant sur ce point, Lyes Rahal, directeur de l'Institut national de santé publique (INSP), a relevé l'absence d'un programme clair et d'une organisation rationnelle et de la prise en charge des UMC. Au même titre, il pointe du doigt «la non-association des cellules des structures de proximité dans la prise en charge des soins primaires».
Lyes Rahal signale que la demande de soins est connue pour être instable et imprévisible. «C'est d'ailleurs ce qui est à l'origine de l'engorgement des hôpitaux», précise-t-il. Il assure qu'actuellement, le ministère de la Santé a mis sur les rails une stratégie qui consiste à «redonner aux structures de proximité la place qu'elles devraient avoir sur le plan de la hiérarchisation et de la prise en charge des soins primaires».
La concrétisation de ce dessein s'est amorcée, souligne-t-il, avec la récente inauguration d'une série de services et de cliniques de proximité dans les quartiers qui comptent un nombre important d'habitants. Ce programme a été entamé au niveau de la capitale, mais il s'étendra prochainement au reste du pays. D'autant plus qu'en termes d'infrastructures sanitaires et de ressources humaines, «l'Algérie demeure bien nantie».
Lyes Rahal a fait savoir que l'objectif principal est de réduire le nombre de patients dans les urgences médico-chirurgicales relevant des grands hôpitaux, à travers l'orientation des patients vers les structures de proximité pour bénéficier des soins primaires qui sont les plus fréquents.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a insisté, lors de son allocution d'ouverture, sur l'importance accordée à la question de l'amélioration de la prise en charge des patients dans les urgences. «Nous avons entamé un travail de réhabilitation des services UMC depuis des semaines», a-t-il rappelé.
Il explique que celui-ci implique la modernisation et l'organisation à tous les niveaux des services des urgences, dans les polycliniques de proximité et dans les grands hôpitaux. «Le but est d'alléger la pression qui pèse sur ses services dans les hôpitaux qui connaissent une grande affluence», a-t-il souligné.
Abderrahmane Benbouzid a, dans ce registre, mis en avant la nécessité d'aménager les polycliniques relevant de la wilaya d'Alger, «de sorte à attirer les citoyens qui viendront bénéficier des soins primaires à proximité de leur lieu de résidence».
Une mesure qui aura sans doute, selon lui, un impact positif sur la gestion du flux des patients au service des urgences médico-chirurgicales.
M. Z.