Algérie

VAILLE QUE VAILLE



Les relations économiques et politiques entre l'Europe et les USA ne sont pas au beau fixe en ce moment. Fidèles à leur ligne de conduite et en menaçant de surtaxer une panoplie de produits français importés, les Américains viennent encore une fois de démontrer qu'ils ne s'en tiennent, vaille que vaille, qu'à leurs propres intérêts. Washington s'est vue piquée au vif quand Paris a dernièrement décidé d'imposer des rétorsions financières aux ogres américains de l'Internet. Par solidarité, l'Union européenne a réagi en affirmant par la bouche de son porte-parole que les Européens répondront d'une seule voix si une telle décision venait à être appliquée.Chimère que cet apparent début de bras de fer quand on évalue la puissance outrancière des Ricains et les multiples faiblesses d'une Europe encore et toujours dans une construction en déconfiture. Il y a évidemment le verbe et le concret et il n'est pas dit que l'association économique des 27 pays du Vieux Continent toujours en difficulté de concrétisation puisse pouvoir se targuer d'affronter les initiateurs d'un certain plan Marshal. Les politiques étrangères suivies par chacun de ces pays sont pour la plupart divergentes et il est douteux que la moindre des solidarités puisse être effective avec le risque de contrarier les intérêts en béton de chacun de ces pays. Tous ne marchent pas dans la même direction et chacun a sa propre évaluation sur la marche du monde.
C'est là une opportune leçon pour les gouvernants algériens et en premier lieu pour le futur président de la République pour les convaincre que les échanges commerciaux ne sont pas des amourettes et que l'on ne vient pas à bout de la faim en serinant des chansonnettes et que le grand négoce ne se nourrit pas de sentiments aussi honorables et aussi avenants qu'ils soient.
Il est à souhaiter qu'avec tous les déboires et les tragédies que l'Algérie a connus, ils acquièrent une bonne fois pour toutes la certitude que les relations entre les Etats ne reposent pas sur l'échange des sourires ni sur la criée au loup.


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