Vahid Halilhodzic à Tanger : Une arme à double tranchant

Si la venue du technicien bosnien a fait le bonheur des coéquipiers du capitaine Mohamed Chalali, lesquels voient dans cette visite un signal fort de l’intérêt du coach à leur égard, ce n’est pas le cas, visiblement, pour le staff technique, dont notamment le premier responsable, Azzedine Aït Djoudi. Le sélectionneur olympique aurait émis, selon des indiscrétions, quelques réserves sur la venue du coach Vahid à Tanger. L’on estime, en effet, dans l’entourage des «petits» Verts, que la présence d’Halilhodzic risque d’avoir des effets contraires sur les joueurs, qui pourraient, du coup, perdre leur concentration. Pourquoi ' Aït Djoudi craint réellement que la présence de l’ancien entraîneur de la Côte d’Ivoire impressionne ses joueurs, qui viseraient ainsi l’objectif de laisser une bonne impression au coach Vahid en vue d’une sélection en équipe première, plutôt que de se concentrer sur leur match du jour dont le résultat est capital pour la qualification aux demi-finales du CHAN 2013. Des appréhensions somme toute légitimes de la part du sélectionneur de l’EN espoirs, lui qui voudrait préserver ses poulains de toute forme d’interférence exogène qui les perturberait dans leur mission ô combien importante, à savoir qualifier l’Algérie aux Jeux olympiques de Londres, et ce, après une éclipse de plus de trois longues décennies. Outre ces appréhensions du sélectionneur national de l’équipe nationale olympique, celui-ci semble également craindre cette surmédiatisation de la venue de Halilhodzic, qui le (Aït Djoudi) relèguerait au second plan, lui qui reste, faudrait-il le rappeler, le premier et dernier responsable de la sélection olympique. Devant cette situation psychologiquement contraignante, l’on craint désormais que cela influe négativement sur la réaction des joueurs, peu convaincants d’ailleurs contre le Sénégal.