Algérie

Vagues de chaleur généralisées en Algérie


Vagues de chaleur généralisées en Algérie
La vague de chaleur qui affecte depuis plusieurs jours pratiquement tout le pays, avec des températures dépassant 47 degrés en certains endroits, et au-dessus de 40° dans la plupart des villes, persiste et annonce un mois d'août peu clément. L'atmosphère lourde, du fait de la combinaison de la chaleur et de l'humidité, oblige les gens à rester en intérieur, volets clos, avec le confort procuré par le climatiseur et le suivi de l'actualité sur les chaînes satellitaires de télévision, notamment ce qui se passe en Palestine occupée, et aussi la consultation des informations sur les réseaux sociaux à l'aide du téléphone mobile.
En ville, la hausse des températures accroît le malaise urbain, dominé par le bruit et la saleté, et aggravé en plus par l'insuffisance d'espaces verts et ombragés. Il y a peu de monde dans les rues, ce qui prouve que les gens sont attentifs aux conseils sur la conduite à suivre en cas de canicule, donnés par le ministère de la Santé et les services de la météo. Il est recommandé de ne se déplacer qu'en cas d'urgence et de ne pas faire d'effort physique. En tout cas, éviter de sortir aux heures les plus chaudes et passer plusieurs heures par jour dans un lieu frais. Autres recommandations : boire de l'eau régulièrement et mouiller le corps. A l'intérieur du pays, en milieu rural, là où il fait le plus chaud, la tentation est d'aller se baigner au niveau des réserves d'eau, c'est-à-dire les barrages, les retenues collinaires, les mares d'eau et les bassins, destinés aux activités agricoles. En 2023, 75 décès par noyades dans ces étendues d'eau, pour la plupart des enfants, ont été recensés. Des plages du littoral algérois ont vu la couleur de leurs eaux virer au marron foncé, en plus du trouble qui empêche de voir le sable au fond. Depuis quelques semaines, plusieurs plages des banlieues algéroises sont envahies par les algues en plus de la saleté, ce qui les rend infréquentables par les baigneurs. Sous l'effet de la chaleur, les algues se décomposent et dégagent une odeur désagréable sentie particulièrement par les estivants qui empruntent le front de mer à partir de Bab El-Oued vers Bologhine. Le phénomène des canicules n'est pas propre à l'Algérie.
Pour rappel, des conditions de chaleur ont tué 1.300 pèlerins pendant le Hadj, cette année ; des canicules prolongées ont sévi en Europe ; des écoles ont été fermées en Asie et en Afrique, impactant plus de 80 millions d'enfants, à cause de la chaleur. Récemment le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a lancé un «appel à l'action contre la chaleur extrême, qui constitue une menace croissante pour notre bien-être socio-économique et environnemental». Il a fait remarquer que « le 22 juillet 2024, la température moyenne mondiale quotidienne a atteint un nouveau record à 17,16 °C dans l'ensemble de données ERA5 qui remonte à 1940 et provient du service Copernicus sur le changement climatique (C3S) de l'Union européenne. Le 23 juillet, la valeur préliminaire était de 17,15 °C ». La veille, « le 21 juillet, le record de température était de 17,09 °C. Ces trois jours ont été plus chauds que le précédent record de 17,08?°C, établi seulement l'année dernière, le 6 juillet 2023 ».
« Des milliards de personnes sont confrontées à une épidémie de chaleur extrême ? flétrissant sous des vagues de chaleur de plus en plus meurtrières, avec des températures dépassant les 50 degrés Celsius dans le monde entier. « C'est 50 degrés Celsius. Et c'est à mi-chemin de l'ébullition », a déclaré M. Guterres. « L'Organisation météorologique mondiale, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat et d'autres ont documenté une augmentation rapide de l'ampleur, de l'intensité, de la fréquence et de la durée des épisodes de chaleur extrême », a-t-il déclaré. La chaleur extrême ravage de plus en plus les économies, creuse les inégalités, compromet les Objectifs de développement durable et tue des gens. On estime qu'elle tue près d'un demi-million de personnes par an, soit environ 30 fois plus que les cyclones tropicaux, a souligné M. Guterres. Pour sa part, la Secrétaire générale de l'OMM, Celeste Saulo a fait observer que
« des vagues de chaleur généralisées, intenses et prolongées ont frappé des communautés sur tous les continents. Au moins dix pays ont enregistré des températures supérieures à 50 °C dans plusieurs endroits cette année. Plusieurs dizaines d'endroits ont enregistré des températures maximales diurnes supérieures à 40 °C et des températures minimales nocturnes dangereusement élevées », a-t-elle déclaré.
Lakhdar A.  
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