L'année qui s'achève a été incontestablement marquée par une série de limogeages sans précédent dans les rangs de l'armée et des forces de police.Ces limogeages ont touché les plus hauts gradés de l'ANP et les plus hauts responsables de la police. Tout a commencé le lundi 26 juin, quand le général-major Abdelghani Hamel, alors Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), a été débarqué au pied levé et remplacé le jour-même par le chef de la Protection civile, Mustapha Lahbiri.
Le limogeage de ce chef de la police a surpris plus d'un, en ce sens que Abdelghani Hamel entretenait d'étroites relations avec le premier cercle présidentiel. Quelques heures avant son limogeage, Abdelghani Hamel avait vertement critiqué le déroulement de l'enquête préliminaire sur la retentissante affaire des 701 kg de cocaïne interceptés en haute mer par les forces de la marine.
Des critiques qui visaient la Gendarmerie nationale, en charge de cette enquête préliminaire. Un corps de sécurité qui dépend de l'état-major de l'ANP. L'éviction de l'influent Abdelghani Hamel a été le prélude d'un vaste changement au sein d'abord de la police mais aussi de l'armée. En effet, la haute hiérarchie militaire a été profondément remodelée.
Le premier haut gradé passé à la trappe a été le général-major Menad Nouba, remplacé par le général-major Ghali Belakcir. Dans le même sillage, trois chefs de Région militaire ont été renvoyés et mis à la retraite.
Il s'agit du général-major Abderrezak Cherif, commandant de la 4e Région militaire (Ouargla), remplacé par le général-major Hassan Lalaïmia, de Habib Chentouf de la 1re RM (Blida), remplacé par le commandant de l'académie militaire de Cherchell, le général-major Ali Sidane, et de Saïd Bey de la 2e RM (Oran), remplacé par le général-major Meftah Saouab.
La farandole des changements ne s'arrête pas là. D'autres poids lourds de la hiérarchie militaire ont été débarqués. Il s'agit notamment du commandant des forces terrestres, l'indétrônable général-major Ahcène Tafer, en poste depuis 2004 et longtemps pressenti pour prendre les rênes de l'état-major de l'ANP.
Il y a aussi le commandant des forces de la défense aérienne du territoire, le général-major Bekkouche Ali, et le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général-major Mohamed Hammadi.
La longue série des limogeages se poursuit avec l'éviction du général-major Mokdad Benziane, directeur du personnel au ministère de la Défense nationale, du général-major Boudouaour Boudjemaâ, directeur central des finances au ministère de la Défense nationale, et le général-major Mohamed Tirèche, dit «Lakhdar», de la direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA). Même le contrôleur général de l'armée, le général Boumediene Benattou, n'a pas échappé à cette valse des changements au sein de l'ANP.
Des changements massifs qui ont également touché les paliers inférieurs. Ces limogeages ont suscité beaucoup d'interrogations dans un contexte politique des plus flous en raison notamment de l'état de santé du président de la République.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mokrane Ait Ouarabi
Source : www.elwatan.com