Algérie

«Vaccinez-vous!»



Algériens et Tunisiens doivent encore prendre leur mal en patience. La réouverture des frontières terrestres entre leurs deux pays n'est pas à l'ordre du jour. C'est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui l'annonce. Lors de sa visite d'Etat de deux jours effectuée, mercredi et jeudi dernier à Tunis, le premier magistrat du pays est revenu sur cette question qui tient en haleine les deux peuples. Le chef de l'Etat a refroidi les «ardeurs» en assurant que cela n'était pas prévu dans l'immédiat. «Il faut comprendre qu'il ne s'agit nullement d'une décision politique ou sécuritaire. Elle est liée à la crise sanitaire actuelle qui frappe le monde», a souligné le président Tebboune. Il rappelle que les deux pays ont été fortement touchés par cette pandémie qui a poussé les deux présidents à prendre cette décision, d'un commun accord. Mais jusqu'à quand durera cette situation' Le président de la République ne donne aucune date. Il assure, néanmoins, que cela ne se fera pas avant l'extension du pass sanitaire et l'augmentation du taux de vaccination dans le pays. «Plus on vaccine d'Algériens, plus les frontières vont s'ouvrir», a-t-il soutenu pour ce qui ressemble à un nouveau «deal» avec les citoyens. «Vous voulez voyager au pays du Jasmin' Vaccinez-vous...», semble dire le président de la République. Surtout qu'il annonce que deux ou trois vols par semaine vont bientôt être ajoutés, vers Tunis, en attendant un éventuel «rebond» de la campagne de vaccination. De toute manière, tous ceux qui veulent entrer ou sortir du pays devront être vaccinés. «Le pass sanitaire est obligatoire aux frontières. Celui qui a terminé sa vaccination est libre d'entrer ou de sortir du pays quand il le souhaite», a-t-il assuré. Cette sortie de Abdelmadjid Tebboune vient confirmer la nouvelle stratégie adoptée par le gouvernement pour sauver la campagne de vaccination.Le passeport sanitaire, déjà obligatoire, pour l'accès aux enceintes sportives, lieux culturels et salles des fêtes, va être prochainement élargi aux lieux à forte concentration humaine. On parle, notamment, des lieux de loisirs, des centres commerciaux, d'administrations et d'institutions de l'Etat. Une décision que les experts réclament depuis plusieurs mois. Toutefois, les autorités sanitaires ont préféré jouer la carte de la sensibilisation. Face au rebond épidémique que connaît le pays ces dernières semaines, une telle décision est devenue une urgence nationale, car la 4e vague est en train de frapper de plein fouet le pays, sans qu'il puisse se protéger. La «digue immunitaire» était encore trop faible pour contenir le «tsunami» qui arrive. Pris de court, les hautes autorités du pays ont donc décidé de récupérer cet «épineux» dossier de la vaccination. C'est ainsi que des décisions ont été prises pour inciter les citoyens à la vaccination. Un ultimatum leur a été donné avant de rendre «obligatoire» la vaccination pour l'accès aux lieux publics. En attendant, on enregistre une moyenne de 200 cas officiels par jour et presque une dizaine de morts. Les établissements hospitaliers se remplissent, eux, peu à peu.
La pression est de plus en plus forte sur le personnel médical. On risque de revivre le cauchemar de la 3e vague. Alors, vite à vos piqûres...


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