Algérie

Vacciné ' Diagnostic



Vacciné '                                    Diagnostic
Encore heureux que les médias aient veillé comme chiens de garde sur la disponibilité des vaccins pour les enfants, sinon le secteur ministériel en charge aurait très certainement envoyé aux oubliettes ce qui, pourtant, fait la vitalité du pays. Quand on sait qu'en Afghanistan, un pays en pleine guerre, les enfants sont normalement vaccinés de leur naissance au dernier rappel, il parait pour le moins tragicomique, dans une Algérie indépendante depuis cinquante ans et qui, plus est, se targue d'avoir un système de protection sociale des plus efficaces d'Afrique, voire du monde arabe, que de jeunes mères soient obligées de sortir aux aurores pour aller faire la queue devant un établissement sanitaire de proximité pour espérer faire vacciner son nouveau-né. Le calvaire serait moindre si tant est que l'enfant soit effectivement vacciné car la réponse étant toujours la même : «La quantité est insuffisante, nous ne disposons que de 50 doses». Ce qui ne renseigne pas, toutefois, sur le fait que ce soit seulement une vingtaine d'enfants seulement qui seront vaccinés. Car, est-il besoin de le souligner, la différence est inoculée, dans des bureaux, à des enfants dont les parents ne se sont, finalement, déplacés qu'une fois assurés de la disponibilité du vaccin. Bien sûr, sinon à quoi servirait alors le téléphone mobile ' A quelques exceptions près, il est pratiquement certain que sur les milliers d'enfants vaccinés en 2012, la majorité l'a été nettement en retard. Autrement dit, exception faite du premier mois sur lequel les autorités sanitaires semblent à cheval, celui du troisième est inoculé au quatrième dans le meilleur des cas, celui du quatrième au cinquième et le hasard ou plutôt la mauvaise volonté a même fait que le rappel du premier mois, pour une bonne partie de nouveau-nés n'était effectif qu'au sixième mois. C'est dire le souci des responsables du ministère concerné de veiller à la santé des petits Algériens. Jusqu'à une certaine date, autrement dit jusqu'au départ de l'ancien ministre, le mensonge a été la culture du ministère de la Santé. Avec l'actuel, c'est plutôt le mutisme total.
A. L.


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